Yabiladi-07/11/2012
Un complexe touristico-médical de 21 000m² à Marrakech sortira de terre dans les 6 prochains mois. La société émiratie Tasweek investit 341,2 millions de dirhams dans un secteur encore relativement peu exploité au Maroc.
Une petite ville médicale va être construite par le groupe émirati Tasweek Real Estate Development and Marketing, à Marrakech, a annoncé Masood Al Awar, PDG de Tasweek, à Construction Week Online.com, hier, lundi 22 octobre. Le tourisme médical poursuit son développement au Maroc. Après la Clinique Malo, à Casablanca, l’an dernier, pour un investissement de 200 millions de dirhams, Tasweek prévoit d’investir 341 millions de dirhams, une « healthcare city ». « Nous avons déjà les autorisations pour faire une ville médicale ... Les éléments sont là : résidentiel, hôtelier et un hôpital », a annoncé Masood Al Awar, PDG de Tasweek.
La ville couvrira 21 000m², comptera un hôpital de 160 lits privés, un hôtel de charme de 40 chambres et 56 appartements résidentiels. Un investissement de cet ampleur dans le tourisme médical marocain par un opérateur émirati n’a rien de surprenant dans la mesure où ce secteur est fortement développé aux Emirats Arabes Unis. Les revenus du tourisme médical s’élevaient à environ 1,7 milliards de dollars en 2010, tandis que le secteur devrait croître d’environ 15 pour cent par an, selon Business Monitor International. Environ 15% des 500 000 en 2011 étaient des touristes médicaux, contre seulement 5 pour cent en 2009, indique The National.
Tourisme médical
La société Tasweek a choisi le Maroc, d’une part, parce qu’elle s’y est implantée dans le cadre de plusieurs projets d’envergure depuis l’an dernier et d’autre part parce qu’il présente un profile idéal pour le tourisme médical. « Le Maroc jouit de la proximité géographique avec l’Europe de l’Ouest et attire de nombreux Français. Le pays compte de nombreux atouts, dont une solide infrastructure touristique et un climat qui drainent des patients étrangers souhaitant combiner soins médicaux légers et séjours de convalescence dans des complexes touristiques », souligne Oxford Business Group dans sa fiche Maroc.
Pourtant, le pays n’est pas réellement connu comme une destination privilégiée du tourisme médical, contrairement à la Tunisie, par exemple. Cette activité « est encore embryonnaire. Chaque médecin travaille de son côté alors que le développement de cette activité exige une stratégie globale dans laquelle sont impliqués plusieurs départements ministériels dont le ministère du Tourisme et l’office national du tourisme, les tour opérateurs, les agences de voyage et les compagnies aériennes… », estime Mohammed Saâd Zemmouri, manager de Clinica Malo Casablanca, dans une interview au Soir, en décembre 2010. En 2011, le Maroc comptait 80 plasticiens et 10 cliniques spécialisées, selon Owford Business Group
Les secteurs médicaux à avoir le plus d’avenir au Maroc, sont ceux qui ne sont pas remboursés par les systèmes d‘assurance maladie en Europe. L’écart entre les prix pour le patient qui se fait opérer au Maroc et celui qui se fait opérer en France est alors le plus important. La chirurgie esthétique, les opérations des yeux au laser et les implants dentaires sont, par exemple, des domaines plus porteurs car moins remboursés en Europe. |