L'Express de Madagascar – (15 janvier 2006).
De plus en plus de touristes visitent Madagascar. Il est aujourd'hui impératif de renforcer les efforts dans le développement des infrastructures d'accueil pour espérer un épanouissement du secteur touristique. Aimé Tsiazonala Findrama, directeur de la synergie culture tourisme et développement est formel. "Nous devons maintenant axer nos actions dans la facilitation des investissements surtout dans le domaine du tourisme", remarque-t-il durant la présentation de voeux du ministère de la Culture et du tourisme, hier.
"Nous ne pourrons plus faire face àl'arrivée des touristes si nous ne prenons pas immédiatement des mesures", mentionne-t-il. Apparemment, les initiatives aussi bien ministérielles que privées pour attirer les visiteurs ont porté leurs fruits. "Cette année, nous avons enregistré près de 60 000 touristes en plus par rapport aux chiffres de l'année dernière", soutient Marcel Rakotoseheno, directeur des normes et de la promotion touristique. Une réalisation qui confirme les prévisions de hausse annuelle de 21 %.
D'une manière générale, la capacité d'accueil de la Grande île risque de faire faux bond dans un avenir où les prévisions annuelles se maintiennent. Aujourd'hui, Madagascar dispose d'un parc hôtelier de 1011 établissements et de quelque 10 850 chambres dont la majeur partie se trouve autour de la capitale. En 2005, il y a eu création de quelque 79 établissements hôteliers soit 619 chambres et 130 entreprises.
Une bonne performance dans l'ensemble mais qui reste bien en deçàdes attentes. Pour faire face aux défis de 2007 qui est de recevoir 500 000 touristes, il faut mettre en place environ 2000 chambres par an. Les initiatives entreprises pour accroître la capacité d'accueil ne sont pas encore suffisantes pour combler les besoins. "Dans ce contexte, il est nécessaire de renforcer l'appel aux investisseurs", souligne Aimé Tsiazonala Findrama.
Le directeur de la synergie culture tourisme et développement propose d'octroyer aux opérateurs des facilitations pour les inciter àinvestir àMadagascar. "En tant que secteur porteur, le tourisme doit bénéficier de privilèges surtout au niveau des investissements ", précise-t-il en faisant allusion àdes facilitations fiscales, foncières et administratives. "Nous devons continuer sur la lancée et profiter du fait que Madagascar est désormais considéré comme une destination émergente", poursuit-il.
D'un autre côté, les opérateurs touristiques locaux doivent également bénéficier d'un certain nombre de prérogatives qui pourraient les encourager dans la diversification de leurs activités. "Les institutions financières de la place doivent maintenant faire confiance aux opérateurs touristiques malgaches", révèle Aimé Tsiazonala Findrama.
La publication d'un code des investissements, l'amélioration du régime fiscal, la résolution des problèmes fonciers et l'assurance d'une stabilité politique sont autant de mesures incitatives que les opérateurs économiques attendent, aujourd'hui, de la partie malgache.
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