Par Karen Dabrowska
"Je n'ai pas eu de visiteurs du Moyen-Orient", dit Andrea Abraham qui tient un modeste motel et qui me parlait calmement alors que nous étions sur la minuscule île des Caraïbes Sainte-Lucie.
Son motel, comme beaucoup d’autres petits hôtels des Caraïbes, sont victimes du 11 septembre. Les réservations et le nombre de touristes ont fortement baissé et beaucoup de petits hôtels ont fermé après cet événement tragique.
Les Caraïbe n'a jamais attiré massivement les touristes musulmans, mais Andrea les assure d'un chaleureux accueil. Elle a une certaine peur des gens qui ont des liens avec Al Qaeda. "Mais, il y a des gens bons et mauvais dans chaque société", ajoute-t-elle tout en estimant qu’il y a peu de chance qu’elle rencontre "les mauvais."
Le tourisme dans les Caraïbes prend deux formes: le soleil et variété amusante populaire avec quelques Occidentaux qui fréquentent les bars et aiment la vie nocturne et les Caraïbes que les Musulmans pourraient explorer et y prendre plaisir: résidences familiales, randonnées dans un beau milieu naturel, visites de sites historiques et dans des plantations et dîners dans les restaurants face aux plages d’un océan calme et au coucher de soleil magique.
Les Caraïbes étaient une cour de récréation pour riches, et donc hors de la portée du touriste moyen. Mais, les vols bons marché de la compagnie Virgin Atlantique - quelque 450 £ aller-retour, et seulement 199£ en aller simple - et la multiplication de motels àprix raisonnables – environ 35.00 $ la nuit – l'a changé en une destination populaire de vacances.
Le slogan adopté par le Comité Touristique de Sainte-Lucie est simplement : « la beauté tout simplement » résume les qualités de l'île. Il y a des montagnes, dont la plus célèbre est Pitons ; des plages naturelles ; des plantations de banane ; des forêts tropicales avec fleurs exotiques ; des jardins parfaitement préservés ; un volcan auquel on peut accéder en voiture et un peuple amical dont l'accueil vient du cœur.
Soufrière, la première capitale de l'île, est une ville de contrastes avec quelque chose de différent àchaque coin. Le long du front de mer les effets tragiques d'un ouragan qui a dévasté l'île en 1999 sont apparents sur le bidonville avec ses huttes en bois et en fer ondulé. Tragiquement la ville a souffert de nombreuses catastrophes naturelles: elle fut ravagée par les ouragans en 1817, 1898 et 1980. Un tremblement de terre l’a frappée en 1839 et en 1955 la moitié de la ville a complètement brûlé.
Beaucoup des habitants de Soufrière sont pauvres, mais riches d’esprit, et accueillent la vie avec optimisme. Le Restaurant du Tribunal date de 1898 ; ses salles de bains étaient autrefois des cellules du tribunal. Comme les autres restaurants des Caraïbes, il sert une variété de plats antillais très fidèle aux fruits de mer frais, aux fruits et légumes exotiques.
Les vendredis, le front de mer devient le marché local: poissons, légumes et fruit sont les articles les plus populaires en promotion.
L'influence française de l’ère coloniale est apparente au niveau des bâtiments des principaux boulevards et places de la ville, avec balcons au deuxième étage et boiserie décorative. Les Français sont aussi, en grande partie, àl’origine des magnifiques jardins botaniques dans la Propriété Soufrière qui a été au 18ème siècle une plantation de sucre sur une superficie de 2000 acres donnés par Louis XIV àla famille Devaux en 1713. Les bains thermaux sont construits sur le site des premiers bains commissionnés par le roi, quand il s'est rendu compte que les eaux chaudes de la propriété avaient les mêmes minéraux curatifs que ceux des stations thermales françaises et allemandes.
Dans la place de la ville de laquelle partent les autobus (mini-fourgons) vers la capitale Castries et vers d’autres villes. La Dame de l'ةglise de la Supposition, construite en 1953, mérite d’être visitée. Les rues qui entourent la place ont des cybercafés avec musique douce et chansons locales imprégnées d’un air religieux. Aux supermarchés tu trouveras les produits importés, qui sont toutefois très chers. Il y a aussi le Restaurant Camilla orné d’une charmante véranda au deuxième étage qui donne sur la rue.
Parmi les autres zones d’attraction panoramiques, il y a la région des volcan qui a émergé il y a 40 000 années. La région est entourée de légendes qui racontent que les Indiens Arawak ont utilisé le site pour faire des sacrifices humains. Les Caraïbes l'ont appelé Qualibou - la place de la mort.
Les motels tels que « Parle moi avec calme » sont des affaires familiales où les visiteurs deviennent rapidement des membres de la famille. Michael Abraham et sa femme Andrea sont probablement les meilleurs guides touristiques de la ville. Au cours du petit-déjeuner, ils fournissent une analyse perspicace de la vie àSoufrière et àSainte-Lucie. Les invités sont accueillis àl'aéroport et sont guidés pour visiter des sites pittoresques, àtravers petits villages de la pêche et villes. La simplicité est le mot clé sur Sainte-Lucie: il y a la beauté dans la simplicité d'une promenade le long de la plage, un dîner tranquille dans un restaurant local, une conversation calme avec des gens qui ne prêtent pas d’attention au passé et ne se font pas de soucis au sujet du futur. |