Le potentiel 11 Décembre 2008
Combien y a-t-il de sites touristiques dans la ville de Kinshasa ? « Ils sont nombreux », dit-on au ministère sans autre indication. Mais, peu de gens les connaissent, même pas les Kinois. Faute d'argent pour les uns et d'opportunités pour les autres. Ou les deux à la fois.
L'Office national du tourisme (ONT) signale, dans un dépliant destiné aux étrangers qui visitent pour la première fois la République démocratique du Congo et aux nationaux, les sites touristiques les plus en vue dans la capitale.
Au nombre de ceux-ci figurent le Pool Malebo (large de 25 km) et vestige d'un ancien lac intérieur, la tombe de Selembawu, esclave inhumé accroupi, la chapelle SIMS, le stade des Martyrs de la Pentecôte, les Archives nationales, le Palais du Peuple, l'Académie des beaux-arts (ABA), la Cité de l'Unité africaine, le Palais de la Nation, l'Université de Kinshasa (UNIKIN) et le Musée de la préhistoire
Il y a aussi le Cimetière des pionniers, le Mont Ngaliema, la Route des caravanes, les Jardins botanique et zoologique de Kinshasa, la Pagode et le Complexe touristique de la N'Sele, le Mausolée Laurent-Désiré Kabila, les Deux maisons sur pilotis, la Première banque d'émission du Congo-Belge, le domaine de chasse de Bonobo-Lumene, le Musée national et Nganda Yala.
Il y a de quoi s'extasier devant cet éventail de sites qui peuvent offrir, aux Kinois et aux visiteurs extérieurs, des moments d'évasion bons pour leur santé.
Cependant, la crise socio-économique sans précédent qui frappe la RDC ne permet pas à la majorité des familles kinoises de goûter aux délices qu'offrent ces sites touristiques. Qui, pour s'y rendre, exigent non seulement un moyen de transport mais aussi de l'argent pour faire face aux dépenses inhérentes à une telle activité.
De ce fait, il n'est pas rare d'entendre des jeunes de Malweka (Ngaliema) avouer ne pas connaître la commune de la Nsele pour n'y avoir jamais été. Ils sont nombreux les Kinois qui sont dans ce cas. Et ce, malgré eux.
En un mot comme en cent, on peut dire que les Congolais ne connaissent pas le milieu dans lequel ils vivent. Les sites touristiques dans la capitale sont nombreux certes, mais ils n'enregistrent pratiquement pas de visiteurs. Dommage.
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