Le tourisme demeure le principal levier de l’économie de la région de Casamance, mais aussi la deuxième source de recettes du Sénégal après la pêche. Malgré cet énorme potentiel, cette région du Sud du Sénégal ne parvient toujours pas àen tirer le maximum de profit. Les réceptifs n’affichent plus le plein. Les établissements du Cap Skiring par exemple, àquelques exceptions près, sont tous déficitaires depuis les années 1990. Déficit que les professionnels du milieu imputent, en grande partie, àson enclavement.
Directeur général du tour opérateur ‘Soleil d'Afrique’, Richard Sassi est convaincu que la levée de cet obstacle passe nécessairement par le développement du transport aérien vers cette destination qui a également longtemps souffert des effets de la rébellion armée. ‘L'aérien est vital pour la promotion de la destination Casamance’, confesse-t-il, non sans rappeler que plusieurs tours opérateurs sont prêts àrenouer avec cette destination très prisée. C'est pour relever le défi du désenclavement, mais aussi pour redorer le blason du tourisme en Casamance, que, sur son initiative, la compagnie française ‘Air Méditerranée’ relie désormais, tous les samedis, Paris àla station balnéaire du Cap Skiring, avec une escale àDakar.
Selon les professionnels, l’offre est actuellement supérieure àla demande. D'où la nécessité de multiplier une telle initiative, car l’enclavement constitue un obstacle majeur àl’arrivée massive des touristes dans cette région. |