Les Échos –29/03/2010
La Turquie voudrait devenir un des leaders mondiaux du tourisme médical. Pour cela, les professionnels de ce secteur souhaitent obtenir un coup de pouce fiscal. Selon le quotidien « Hürriyet », le DEIK, un organisme en charge des relations économiques internationales, estime qu'une réduction de la TVA sur les matériels et les services médicaux serait nécessaire pour que la Turquie puisse développer cette activité. Dans un rapport remis au ministre des Finances, Mehmet Sismek, le DEIK souligne qu'avec des incitations fiscales, la Turquie pourrait à l'horizon 2015 attirer 1 million de patients et réaliser un chiffre d'affaires de 8 milliards de dollars dans ce secteur. Actuellement, la Turquie, avec quelque 30.000 à 40.000 patients par an, rivalise avec des pays comme l'Inde, la Thaïlande, Singapour et Taïwan. Et la concurrence sur les prix dans ce secteur est forte, si l'on en croit le journal, qui cite toute une liste de tarifs publiés par le rapport. Aux Etats-Unis, le pays le plus cher au monde en matière de santé, un pontage cardiaque coûte en moyenne 129.000 dollars, contre 11.000 à 15.000 en Turquie et 8.666 en Inde. Mais la Turquie est moins chère pour les chirurgies du rachis lombaire. D'après le Dr Azmi Ofluoglu, président de la chaîne de cliniques privées Universal Hospital Group, les villes du sud-est de la Turquie connaissent une forte augmentation de leur activité avec l'arrivée de patients aisés du Moyen-Orient (Iran, Irak, Liban, Syrie) qui pourraient avoir des difficultés pour obtenir des visas dans les pays occidentaux pour s'y faire soigner. |