La direction et les principaux syndicats d’Alitalia sont parvenus vendredi 24 septembre àun accord de principe sur la nouvelle structure de la compagnie aérienne italienne, qui garantit le maintien de l’Etat à30% dans le capital de la société. L’Etat, actuellement actionnaire à62,37%, ne descendra pas sous les 30%, a indiqué la société. La recapitalisation de la compagnie et sa privatisation, prévues début 2005, seront réalisées via l’entrée «d’investisseurs institutionnels», a-t-elle ajouté. Dans sa nouvelle configuration, Alitalia conserve les activités de transport aérien et garde son nom. La compagnie va transférer les services au sol dans une nouvelle unité, baptisée AZ Service, dont elle gardera 100% du capital avant de descendre à51% dans un deuxième temps. Un actionnaire àcapitaux publics, qui pourrait être la holding Fintecna, prendra alors les 49% restants de ces activités de services au sol. L’accord a été conclu par huit syndicats sur neuf, le neuvième voulant consulter ses adhérents en assemblée générale avant de l’approuver. Dans la journée, le gouvernement devrait prendre un décret sur les «amortisseurs sociaux», les mesures d’accompagnement sociales pour les 3.700 suppressions d’emploi décidées par la compagnie afin de tenter de redresser ses comptes dans le rouge. La compagnie aura alors bouclé les négociations nécessaires àla mise en oeuvre de son plan de restructuration. L’accord signé ce vendredi 24 septembre est censé répondre aux attentes des organisations de salariés, qui voulaient des garanties sur le maintien du capital d’Alitalia Service àmajorité publique et sur l’unité de la compagnie et du statut de ses salariés. Il doit aussi donner satisfaction àla direction et au gouvernement, qui se sont engagés àprivatiser Alitalia et àattirer des capitaux frais pour la relancer. Le montant de 2 milliards d’euros a été évoqué, sans être confirmé par Alitalia. La compagnie «était au bord de la faillite et nous l’avons évitée en posant les bases de sa relance mais tout n’est pas résolu. Maintenant, il faut que cessent les erreurs de la société et du gouvernement», a dit le leader de la confédération syndicale CGIL (proche de la gauche), Guglielmo Epifani. De son côté, le vice-ministre des Transports Mario Tassone a salué un «bon accord» et jugé qu’il fallait maintenant réorganiser complètement le fonctionnement du transport aérien en Italie (taxes d’aéroport, compétences des administrations...). Dans un premier temps, la compagnie devrait recevoir un crédit-relais de 400 millions d’euros accordé par une banque et garanti par l’Etat, nécessaire àla continuation de son activité dans l’immédiat, en attendant la recapitalisation |