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Kadhimiya, ville des dômes et minarets dorés
11/05/2006

 

Enquête : Walid Abdelamir Alwane

Phots: Sayf Abdellatif El Melh

Une des banlieues de Bagdad, et son lieu le plus saint. Elle reçoit la visite de 150 000 personnes par jour, de l’Irak et d’ailleurs. Ce nombre atteint 500 000 visiteurs les vendredis et samedis, où les gens font leur visite aux mausolées  des Imams Moussa Al Kadhem et Mohamed Jawad, qui sont les plus grands de l’Irak.

Cette ville abrite 70 symboles historiques, les tombeaux de 14 Califes Abbassides et celui de la plus célèbre dame de Bani Abbas, Zoubaida, épouse du Calife Haroun Arrashid, ainsi que celui de son fils Al Amine. Elle représente l’un des traits caractéristiques de la civilisation de l’Irak, une école de calligraphie, d’architecture et de sciences académiques. C’est aussi une ville où coexistaient paisiblement et convivialement les différentes doctrines. Elle dispose des plus beaux souks traditionnels, de maisons anciennes avec leurs jolis balcons en bois et  du plus grand souk d’or d’Irak. Il s’agit de la sainte Kadhimiya, le joyau de Bagdad et son poumon.

 

Le lieu et sa nomination

Kadhimiya se trouve à 5 km au nord du centre de Bagdad. Son nom vient de l’Imam Moussa Ben el Imam Jaafar Assadek, surnommé Kadhem, mort en 183 H/799 et qui y est inhumé avec son petit fils l’Imam Mohamed Ben El Imam Ali Arrida, surnommé Aljawwad, mort en 219 H/ 834. Ce sont les 7ème et 9ème Imam de Ahl Al Bayt, pour les Chiites. Elle est entourée du fleuve le Tigre par ses trois côtés, d’où la renommée de ses beaux jardins au bord du fleuve.

Sur le plan historique, les sources indiquent que cette ville remonte à 5000 ans environ. Elle était un lieu de stockage des récoltes et du bétail, du temps des Kassites  qui étaient venus en Irak au milieu du 15ème siècle Av.J-C et avaient régné 577 ans environ. Ils avaient pris comme capitale Akerkouf , située à 10 km à l’ouest de Kadhimiya. Cette région s’appelait alors « Kotr Bal Ã‚».

Après l’avènement de l’Islam, elle prit plusieurs noms tels que Bab A-Tabn et Sonaba. Elle fut le lieu d’inhumation de plusieurs martyres de la bataille An-Nahrawane, en l’an 37 de l’Hégire. Avant l’édification de la ville de Bagdad, elle était connue sous le nom Achounizi, signifiant le grain noir. A l’ère des Abbassides, lorsque le calife Abou Jaafar Al-Mansour a terminé l’édification de Bagdad en  l’an 149 H, il a pris une partie de sa zone nord et l’a réservée en tant que cimetière de sa famille, en la nommant « Le cimetière de Quraich Ã‚». Son fils Jaafar a été le premier à y être inhumé en 150 H. Puis, elle se transforma en cimetière de Banou Hachem ; et la première sépulture qu’elle accueillit  fut celle de l’Imam Moussa Bnou Jaafar, en l’an 183 H. Son petit-fils, l’Imam Mohamed Al-Jawwad, y fut enterré en 219 H. En ce temps, l’habitat autour du cimetière de Quraich connut un développement et une extension qui embrassa toute la région de Kadhimiya, afin de protéger, gérer et héberger les visiteurs. Cette agglomération fut le premier noyau de Kadhimiya qui est devenue une partie intégrante de Bagdad. La célébrité de cette ville provient du fait qu’elle est la ville qui reçoit le plus de visiteurs tout au long de l’année.

 

La cité de Kadhimiya

La construction de Kadhimiya a connu diverses étapes. Depuis sa création en l’an 334 H, Moiz Addawlat Al Bouihi, y a construit le beau cimetière Kadhimien. En 914 H/ 1509, le Shah Ismail Assafoui, y a effectué des travaux déterminants encore préservés, après sa conquête de Bagdad. Le cimetière de Kadhimiya est considéré comme l’une des merveilles de l’architecture islamique, en raison de sa grande dimension et de la beauté de ses plans et motifs. Il est doté de quatre grands minarets identiques et de deux dômes de dimensions similaires.

Son esplanade comporte quatre divisions : celle de Quraich au côté ouest, celle de Bab Al-Mourad à l’est, celle de Bab Al-Kiblah au sud et la mosquée Assafoui, en référence à Ismail Assafoui, qui l’avait édifiée et qui porte actuellement le nom de Mosquée Al-Jawwadine.

Cette esplanade dispose de dix portes ayant des noms locaux. Trois d’entre elles sont de grande taille, Bab al-Mourad, Bab Al-Kiblah et Bab Saheb Azzaman. D’autres sont se taille moyenne : Bab Arrahmah, Bab al-Maghfirah, Bab Arrajaa, Bab Quraich, Bab Al-Jawahiriya. Les plus petites sont : Bab el-Ferhadiya au nord-est et Bab Kadi al-Hajate, au sud-ouest.

 

Une grande muraille entoure l’esplanade et la sépare du boulevard. Grande et large, elle est bien conservée, grâce aux travaux de restauration qui ont été effectués depuis son édification en 1301 H. Sa  hauteur est de 10 m, et elle comporte deux niveaux. Le niveau inférieur comprend 62 petites chambres dont les murs sont recouverts de marbre et de tabouk Kachani ; et le supérieur 14 chambres. Celles-ci ont été préparées pour les étudiants et une partie pour les tombeaux des grands théologiens et les notables de la région. La muraille est ornée de l’extérieur du beau tabouk local dénommé « Al farchi Ã‚», de couleur jaune brillante et décoré de beaux motifs. De l’intérieur, elle est ornée  de belles calligraphies islamiques. Toutefois, la grande horloge est l’élément le plus saillant de cette muraille. Erigée entre Bab Al-Kiblah et Bab Al-Mourad, cette horloge est haute de 20 m et comporte de beaux ornements islamiques, tels des versets coraniques. Elle donne une beauté exceptionnelle à cette esplanade, sachant que celle-ci en comportait deux, une  sur Bab Al-Mourad et l’autre sur Bab Al-Kiblah. Elles avaient été enlevées de peur de faire effondrer la muraille. En 1301, on mit cette horloge qui fonctionne encore de nos jours.

A l’extérieur de la muraille, il y a un grillage en fer récemment implanté doté de deux portes afin de contrôler la circulation des visiteurs qui y sont fouillés. Une porte pour les hommes et l’autre pour les femmes. Il y a aussi deux salles pour garder les effets des visiteurs, sacs, portables … ; l’une à Bab Al-Mourad et l’autre à Bab Al-Kiblah. Ces mesures ont été dictées par les circonstances sécuritaires afin de préserver la sûreté des citoyens et du cimetière. Après le dépassement de l’esplanade, on trouve 12 entrées, appelées « al-Kichwania Ã‚», où les visiteurs laissent leurs souliers par respect à ce lieu. Ces entrées mènent aux « Taramat Ã‚».

 

Les Taramat

Il y a trois « Taramat Ã‚» : à Bab Al-Mourad, à Bab Al-Kiblah et à Bab Al-Anbariens. Elles sont actuellement en restauration. Leurs plafonds sont ornées de versets coraniques et servent pour la prière, car les pavillons ne suffisent pas pour accueillir les visiteurs qui affluent depuis l’aube jusqu’à 21 heures. Ces Taramat disposent de grillage  donnant sur l’esplanade, de plafonds joliment décorés et de beaux lustres suspendus, conférant à ce lieu une beauté particulière. Après cela on arrive aux pavillons.

 

Les pavillons

Le cimetière est entouré de quatre pavillons. Ainsi, le pavillon du nord, se trouve près de la tombe de l’Imam Mohamed Al-Jawwad. Il est relié au cimetière par une porte argentée et dispose d’un grillage. C’est le lieu d’accomplissement de la prière et des rites de visites pour les hommes et dispose de bibliothèques comprenant le Coran et les ouvrages de prédication. Ses murs sont recouverts de marbre et son plafond est en verre lumineux, sous diverses formes géométriques.

Le second pavillon est situé près de la tombe de l’Imam Moussa Bnou Jaafar et est relié au cimetière par une porte dorée. Il a trois portes qui donnent sur la Taramat extérieure. D’éminents savants y sont inhumés.

Quant au pavillon oriental, il se trouve aux pieds des deux Imams et est relié au cimetière par deux portes, l’une en or du côté de la tombe de l’Imam Moussa Bnou Jaafar, et l’autre en argent près de celle de l’Imam Mohamed Al-Jawwad. Il dispose de trois portes donnant sur la taramat extérieure, une dorée et les deux autres argentées.

Enfin, le pavillon occidental est situé près de la tête des deux Imams et est relié au cimetière par deux portes argentées. Il a une seule porte qui donne sur la taramat extérieure et on y trouve la tombe du grand savant et philosophe Nacir-eddine Attawsi, entourée d’une haute grille. Le cimetière dispose de six portes, deux en or et le reste en argent.

Les pavillons servent pour la prière et pour les prédications. On y trouve aussi les tombeaux du Cheikh Moufid et du cheikh Attawsi. Ces pavillons se caractérisent par la beauté du marbre qui recouvre leur sol et une partie de leurs murs, et des ornements qui embellissent leurs murs et plafonds.

En dépassant ces pavillons par six portes de petite taille on atteint le saint cimetière.

 

Le saint cimetière

Le cimetière se divise en deux parties. La partie sud, est appelée le cimetière de l’Imam Moussa Al-Kadhem, et la partie nord est appelée le cimetière de l’Imam Mohamed Al-Jawwad. Elle sont reliées par deux étroites allées. Le mausolée est situé entre ces deux cimetières, et une barrière en fer y réserve une partie pour les femmes, pour qu’elles ne se mélangent pas aux hommes lors de l’accomplissement de leurs rituels. Les tombes de l’Imam Moussa Al-Kadhem et de son petit-fils l’Imam Mohamed Al-Jawwad, sont situées au milieu, et sont recouvertes de caisses en bois, dotées de verre épais pour les protéger de la poussière, et ornées de belles calligraphies islamiques. Une grille en argent les entoure, portant deux versets coraniques (Addahr et Alfajr) gravés en or.

En raison du grand nombre de visiteurs, une belle opération d’élargissement des allées (de 1,7m à 3 m) a été effectuée récemment sous la direction de Mohamed Ali Ashahrestani.

Le sol et les murs du cimetières sont recouverts de marbre, des calligraphies de versets coraniques ornent les murs, et de belle gravures de type Kachani sur du verre couvrent le haut des murs et l’intérieur des deux dômes. A l’intérieur de ce cimetière, il y a de beaux et précieux lustres, ainsi que de grandes horloges.

Deux dômes dominent le cimetière, d’une hauteur de 25 m chacun. De l’intérieur, elles sont ornées de beaux motifs kachani et de calligraphies de versets coraniques ; et de l’extérieur, elles sont recouvertes de 9000 plaques en or massif. Quatre minarets les entourent, d’une hauteur de 35 m et avec de l’or massif à leur sommet. Chacun de ces derniers est entouré de 4 petits minarets de 4,30m.

 

Autres lieux

La ville de Kadhimiya est un cimetière comprenant les sépultures de nombreux califes, sultans, théologiens et historiens. Certaines tombes n’ont plus de trace, telles celles de 14 califes abbassides, du théologien Ahmed Ben Hanbel, de l’historien Ibnou al-Athir, auteur de « l’histoire complète Ã‚», de Al-Khatib Al-Baghdadi, auteur de la plus grande encyclopédie de Bagdad, « L’histoire de Bagdad Ã‚» et de Ibn Al-Jouzi, auteur de « Al-Montadam Ã‚». Toutefois, il reste encore un grand nombre de tombes préservées qui sont visitées par les habitants de cette ville. Parmi les plus célèbres tombes, on peut citer celle de l’Imam Abdallah Al-Talakbari Al-Baghdadi, connu sous le nom du cheikh Al-Moufid, décédé en 413 H, qui se trouve dans l’un des pavillons du cimetière Kadhemiya, avec son Cheikh Ibn Qawlawayh alqommi, décédé en 368 H, dont la tombe est entourée d’une beau grillage en argent. Dans un autre pavillon, on trouve la tombe du Cheikh Nacir-eddine Attawsi, ainsi que celle du juge Abou Youssouf auteur de « Al-Kharaj Ã‚», située à gauche de Bab Al-Mourad.

A l’extérieur du cimetière, à quelques mètres, se trouve la tombe du Doyen des chérif alaouites de Bagdad, l’un des petits-fils de l’Imam Al-Kadhem, le chérif al-Mortada, auteur de « Al Amali Ã‚». Sa tombe est située à l’intérieur d’une grande mosquée dont le sommet est doté de bois entrelacé. Pas loin, on trouve la tombe de Mohamed Al-Aaraji, lui aussi descendant de l’Imam Al-Kadhem.

A cinquante mètre environ de la tombe de Al-Mortada, se trouve celle de son frère, le doyen des chérifs alaouites après la mort de son frère, le chérif Arreda Achaer Al-Maarouf. Sa tombe est située à droite de la porte d’entrée, dans une petite salle, et est recouverte de bois entrelacé.

En somme, lorsqu’on marche dans la ville de Kadhemiya, on doit alléger le pas, car son sol est constitué des corps des grands hommes de l’ère abbasside.

 

Les souks de Kadhemiya

Cette région est célèbre par ses beaux souks traditionnels, qui préservent encore leur ancien cachet architectural. Ainsi, ils sont recouverts de plafonds et vers eux convergent rues et ruelles étroites, chacune d’elles étant spécialisée dans la vente d’un produit déterminée, tant dans les boutiques que par les vendeurs ambulants qui exposent leurs marchandises sur des carrosses ou des moyens appelés « Al-bassitate Ã‚». Malgré leur ancienneté (plusieurs fois séculaires), ces souks ont gardé leur prospérité grâce au grand nombre de leurs clients qui viennent principalement de Bagdad et des provinces proches et font du shoping après leurs visites des lieux saints. Les plus célèbres de ces souks sont probablement, le souk Al-Astrabadi, situé non loin des tombes des deux Imams, du côté de la porte du dôme ; le souk de Bab Addarwaza ; le souk Al-Fadwah et le plus grand souk des habits d’occasion qui s’étend sur des centaines de mètres anarchiquement et dont les clients sont des gens à revenus limités.

 

Le marché de l’or

La ville de Kadhemiya accueille le plus grand souk d’or de l’Irak. Au début du siècle dernier, le métier joaillerie a commencé a être exercé aux souks Aljawahiriyah et Al-anbariyine, puis s’est étendu à d’autres souks : Acharif Arreda, Bab Al-Kiblah, Bab Al-Mourad. Les Bagdadiens achètent les bijoux en or pour les fiançailles, les « nichane Ã‚», de ses souks, où les commerçants rivalisent d’offrir les plus beaux articles.

Des familles ont pratiqué ce métier de génération en génération, dont les plus célèbres sont les Al-Jawahiri et Al-Wardi.  La plupart des commerçants de ces souks s’approvisionnent du marché de gros du centre de Bagdad, ou font appel aux petits ateliers pour fabriquer leurs articles. Alors que les deux familles précitées font tout le travail de façonnage de l’or en articles et de réparation eux-mêmes. Elles fabriquent aussi les bagues en argent pour qui les Irakiens ont une prédilection, en les mettant à leur main droite, suivant la tradition du Prophète (PSL) et de Ahl Al Bayt. Ces bagues sont ornées de pierres précieuses rouges, vertes et blanches . Les pierres irakiennes sont les meilleures de toute la région.

Certains métiers ont disparu dans les autres régions irakiennes, mais continuent à être exercés à Kadhimiya. Il s’agit principalement de la fabrication artisanale du jus de dattes, car cette région se caractérise par une production de dattes de qualité et de spécificité authentique et n’a pas connu l’introduction des machines modernes. Ainsi, les procédés ancestraux  continuent à fonctionner : on fait bouillir les dattes dans de l’eau et on fait évaporer l’eau. Ce jus très nutritif est très apprécié par les familles de Bagdad.

Les restaurants et les vendeurs ambulants offrent des plats populaires qu’on ne retrouve plus dans les autres quartiers de la capitale, tels : « al-hrissa Ã‚», « baqilla bi dahn Ã‚» et la boisson « arq assous Ã‚».

 

Mosquées de la ville

Les mosquées de Kadhemiyah sont réparties sur ses multiples boulevards, rues et quartiers. Elles sont au nombre de 52 et se caractérisent par le fait qu’outre à la prière, elles servent, pour les cérémonies de condoléance, pour les conseils de prédication durant le mois sacré du ramadan et pour la commémoration du martyre de l’Imam Hussein. La mosquée Aqd est la plus célèbre. Sa construction remonte au milieu du 19ème siècle et elle se caractérise par l’organisation de cycles d’apprentissage de la lecture du Coran.

 

Bibliothèques de Kadhemiya

Comme toutes les villes religieuses, Kadhemiya est riche de plusieurs bibliothèques, publiques dans le cimetière et les mosquées, et privées appartenant aux grands savants et chercheurs. L’une des plus célèbres est la bibliothèque des Al-Jawwadine, fondée par l’éminent savant Hibat-eddine Sharestani, le premier ministre de l’éducation dans le premier gouvernement irakien en 1921. Elle fut dédiée aux visiteurs du cimetière. Il y est inhumé avec les membres de sa famille. Sa toque et son bâton sont déposés sur sa tombe. Un climat de grande spiritualité et de quiétude règne dans cette bibliothèque.

Celle-ci se situe à l’extrémité de l’esplanade à gauche de Bab Al-Mourad. Elle comporte deux niveaux, emplis de milliers de livres de disciplines différentes, avec deux salles de lecture. Les chercheurs et étudiants des cycles supérieurs sont ses principaux visiteurs.

La bibliothèque Jamaa Akd Assada est aussi importante. Elle renferme des milliers d’ouvrages et remonte au début de la fondation de la mosquée, soit, il y a 150 ans. Parmi les bibliothèques privées, on peut citer celles de Hussein Ben Assayid Ismail Assadr, de Ali al-Waedh et de Al-Yassine.

 

Le mouvement religieux et culturel de la ville

Kadhemiya dispose de multiples universités et écoles religieuses, où sont dispensées les sciences religieuses et les sciences modernes. Cette ville se caractérise par des écoles religieuses spécifiques aux filles appelées « cercles religieux féminins Ã‚», où sont formées les prédicatrices et les « khatibate Ã‚» (oratrices). Parmi les plus célèbres, on peut citer l’école de l’éminent savant Ali Al-waedh, l’Institution du Martyre du Mihrab pour la prédication islamique, qui organise également des cycles d’apprentissage et de lecture du saint Coran, ainsi que des cours sur la charia.

Sur le plan culturel, Kadhemiyah est une ville distinguée du fait qu’elle a donné naissance à de nombreux savants, hommes de lettres, intellectuels et hommes politiques. Cette ville joue encore son rôle culturel, malgré les conditions actuelles difficiles. Ainsi, Diwane Al-Khakani, l’une des plus prestigieuses institutions culturelles, accueille  mensuellement une conférence intellectuelle, littéraire ou religieuse. La région dispose aussi d’une station de TV et de radio du Bureau de la Référence religieuse de Hussein Assadr. De nombreuses institutions culturelles et religieuses publient des revues, dont les plus célèbres sont « Al-Kadhemiya Ã‚» et  « Al-fourate Ã‚».

Rien d’étonnant que cette ville aie donné naissance à d’éminentes personnalités, tels le martyre Mohamed Baqer Assadr, sa sœur Bent Al-Hoda, le père de la sociologie arabe le Dr. Ali Al-Wardi et le doyen de la culture irakienne, le Dr. Hussein Ali Mahfoud.

 

 

 

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