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Nadjaf : ville de science et maison de paix des croyants
02/11/2004

 

Bagdad- Walid Abdel Amir Alouane

Nadjaf  est l’un des plus importants lieux saints d ‘Irak. Elle abrite le mausolée de l’Imam Ali (D.S) et divers centres scientifiques et écoles religieuses. Ainsi, elle est devenue le siège de la référence religieuse de la communauté chiite en Irak et pour certains pays islamiques voisins. D’elle émanent les fatwas que suivent des millions de Musulmans à travers le monde. Son université religieuse porte le nom de « cité scientifique Ã‚» et est considérée comme le berceau des mouvements scientifiques et littéraires de l’Irak. De nombreuses sommités de la littérature et de la pensée y sont issues. En outre, elle abrite le plus vieux et le plus grand cimetière du monde.

 

Situation et appellation

Cette ville est située à 160 km au sud-ouest de la capitale Bagdad, sur le bord du plateau occidental de l’Irak, à une altitude de 70 m. Nadjaf est un nom arabe signifiant « le lieu qui ne peut être submergé par l’eau Ã‚», car elle est sur une terre élevée ressemblant à  une digue qui rejette l’eau. Nadjaf aujourd’hui est le Nadjaf de Koufah . C’était le quartier  près duquel fut construite Koufah en tant qu’Emirat des Mandaris, une dynastie qui l’avait gouvernée jusqu’à l’avènement de l’Islam. L’abbaye chrétien existait dans ce quartier avant  l’Islam. Quand à Nadjaf, elle est devenue une ville, s’est étendue et sa population s’est fortement accrue grâce au tombeau de l’Imam Ali (D.S)  qui a donné à la ville son cachet de sacralité et  de respect.

La superficie de la ville est de 1 338 km². Elle est scindée en deux parties. La ville ancienne entourant le tombeau de l’Imam Ali qui se distingue par ses vieilles  maisons bâties aux années 20 du siècle précédent et disposant d’une « cave Ã‚» où les gens dorment lors des canicules du fait de sa fraîcheur et où ils entreposent leurs nourriture pour mieux la conserver. Ces caves sont un chef d’œuvre de la haute architecture  musulmane, où les poutres, les plafonds, les arcades sont ornés, et où  les tunnels sont reliés entre-eux. De la sorte, en permettant aux habitants de s’y  réfugier, elles ont joué un rôle dans la résistance aux invasions de Nadjaf. La ville se caractérise également par ses vastes souks, notamment le grand souk qui commence de la muraille orientale de  la ville pour aboutir à la place de l’Imam Ali (DS), ainsi que par  ses multiples quartiers et rues. Quant à la ville moderne,  elle s’étend loin du tombeau de l’Imam Ali et a été construite durant les années soixante et soixante-dix du siècle précédent. Ses maisons  sont modernes, ses boulevards larges et ses immeubles sont grands. Elle abrite plusieurs établissements productifs et de services étatiques.

S’agissant du tombeau de l’Imam Ali, les historiens racontent que Dawoud Ibn Ali al Abbassi, était le premier à l’avoir  découvert en 139 de l’Hégire, puisqu’il a été inhumé secrètement. De même, le Khalife Abbasside, Haroun Arrachid ( dont le règne a été marqué par un grand essor de la civilisation musulmane) a été le premier à avoir confirmé le lieu du tombeau de l’Imam Ali en l’an 170 de l’Hégire, lorsqu’il était en randonnée de chasse à Nadjaf et s’était arrêté aux sommets blancs, trois petits monts traversés par un  oued, où il y avait le tombeau de l’Imam Ali. Il a donné l’ordre alors d’y construire une coupole en argile rouge.  Puis d’autres constructions ont eu lieu : Zayd Addaî qui est mort en l’an 287 de l’Hégire a construit une coupole sur le tombeau, un mur et une forteresse de 70 arcades . Le site du tombeau est appelé « le cimetière haydari Ã‚» en référence à Haydara, l’un des surnoms de l’imam Ali.

Par la suite, Ø¢dod  Dawlat El Bouihi l’a restauré et reconstruit. De nombreux sultans qui ont succédé à ce dernier ont fait de même. L’architecture actuelle du site remonte à l’époque du Shah Safi, petit-fils du Shah Abbas Ier, qui a élargi la place du mausolée et son esplanade, a mis de l’or à la coupole et a orné le mausolée en pierre kacha ni en l’an 1095 de l’Hégire.

Le cimetière Haydari comprend l’esplanade, le hall, le pavillon et le cimetière interne. En son milieu s’érige le tombeau  saint entouré d’un grillage en argent fin et en or. L’esplanade a quatre portes. Chacune de celles-ci est dotée d’une arcade richement orné de pierres précieuses. En haut du mausolée, il y a une coupole en or reluisant de prestige, construite avec 7777 pièces d’or. A son coté, se dressent deux minarets  dorés ; chacun d’eux a une hauteur de 35 m et comprend 40 000 pièces d’or.

 

La cité scientifique

L’édification de « l’université scientifique Ã‚» connue sous le terme « la cité scientifique Ã‚» est l’œuvre du Cheikh Attawssi qui en posé le premier noyau en 448 H, jusqu’à ce qu’elle soit devenue la plus vaste et la plus importante université religieuse du monde. La cité scientifique se caractérise par le fait qu’elle soit une école scientifique spécialisée dans l’étude de la théologie, du Récit et de toutes les sciences islamiques, telles les sciences du Coran, de la langue arabe, de la philosophie, et de la logique. Les étudiants des différents pays musulmans y affluent. Son système d’enseignement était considéré comme l’un des plus développés dans le monde, puisque l’étudiant avait la liberté de choisir son professeur, sa matière et le temps des conférences.

L’étudiant reçoit le titre suprême des études, à savoir celui de l’Ijtihad, suivant trois étapes : « les introductions Ã‚», « assotouh Ã‚», la lecture des livres et « la recherche externe Ã‚», c-à-d, la recherche qui ne s’appuie pas sur un ouvrage déterminé. Cette dernière étape est difficile : seulement 30%  des étudiants y réussissent et beaucoup la repassent plusieurs fois. Elle dure 5 à 7 ans.

Ces étapes ne sont pas délimitées par un temps déterminé. Tout dépend de l’assiduité et de l’effort de l’étudiant. Toutefois, elles ne durent pas moins de 15 ans. Parmi les traditions pédagogiques établies dans l’étude de cette université, on relève le fait que l’étudiant est souvent  professeur en même temps, s’il arrive à se distinguer dans une matière et si ses professeurs sont convaincus de ses compétence pédagogiques. Dans cet établissement, l’enseignement est gratuit ; les dignitaire religieux apportent leur soutien financier et fournissent livres et autres nécessités pédagogiques. Actuellement, ces écoles  sont au nombre de 15 où sont inscrits 7 000 étudiants. La référence religieuse la plus célèbre de nos jours est M. Ali Al Houssayni  Assistani, âgé de 74 ans et qui est venu à Nadjaf de l’Iran en 1951 pour y étudier les sciences religieuses.

 

Le cimetière de oued Es-salam

Ce cimetière est l’un des plus vastes et des plus anciens cimetière dans le monde. Y sont inhumés des gens des pays voisins et de pays lointains, du fait de sa place aux yeux des Musulmans. Du fait de sa célébrité, Nadjaf abrite les tombeaux de plusieurs rois, sultans, savants et dirigeants. Les plus célèbres sont : Ø¢dod  Dawlat El Bouihi, le shah Abbas 1er, le sultan Mohamed Al Kajari et Timor Lang, le chef mongol.

Le cimetière est divisé en deux : l’ancien et l nouveau cimetière. Outre, les tombeaux ordinaires, il y a ceux qui sont constitués en deux ou trois étages. Chacun de ces derniers comprend de 5 à 8 sépulture. Ces tombeaux sont de deux sortes :   ceux dotés d’un plafond ordinaire et les autres avec des sortes de chambres où peuvent s’asseoir les visiteurs. La grande majorité des maisons de Nadjaf est construite sur d’anciens tombaux.

Une vue d’un haut lieu, permet de découvrir une multitude de coupoles vertes et bleues éparpillées. Ce cimetière se distingue aussi par l’existence d’un groupe de personnes qui prennent en charge toutes les besognes de l’inhumation. Elles sont de familles connues à Nadjaf.

 

Bibliothèques de Nadjaf

La ville de Nadjaf a émergé dans l’histoire comme une grande université scientifique religieuse, consacrée à tous les aspects de la connaissance, particulièrement religieux et culturel. Cette  université a laissé un patrimoine original composé d’ouvrages célèbres écrits par d’éminents savants. Elle est emplie d’ouvrages et de manuscrits rares. C’est pourquoi, elle est devenue la destinée des chercheurs et des étudiants  de l’enseignement supérieur. Les bibliothèques de Nadjaf sont considérée parmi les plus riches et les plus anciennes de l’Irak, surtout les bibliothèques privées, dont la plupart sont la propriété de familles religieuses, telles Al Kachef, Al Bahr El ôloum et Al El Kazouini.

Quant aux bibliothèques publiques, les plus célèbres sont « bibliothèque du sage Imam Ã‚», « bibliothèque Al alamayn Ã‚» à la mosquée Taoussi, « bibliothèque haydari Ã‚», « bibliothèque du commandeur des croyants Ã‚» qui comprend plus d’un demi million de titres couvrant toutes les sciences.

Parmi ces rares manuscrits, il y a un Coran écrit de la main de l’Imam Ali (D.S) suivant le style koufi sans points, dont une page porte le cachet de son fils Al Hassan. Ce qui confirme son appartenance à l’Imam Ali. Les versets ont écrits sur la peau de gazelle. D’autres manuscrits rares  sont des Corans écrits sur la peau de serpents ; « le manuscrit Achfia Ã‚» d’Ibn Sina ( Avicenne) , ainsi que celui de Ataâlabi : « explication du Coran Ã‚».

L’une des plus modernes bibliothèques de Nadjaf est celle de « Ahl al Bayte Al Ø¢mma Ã‚», ouverte en 1993, comprenant certains manuscrits, dont le plus ancien remonte à 500 ans ; cela outre les périodiques locaux, arabes et étrangers.

 

Dar Nadjaf

La terre de Nadjaf se distingue par le fait qu’elle recèle de nombreuses pierres précieuses, dont la plus célèbre est « Dar Nadjaf Ã‚» qui est une pierre à la belle forme , fine et transparente.  Cette pierre est utilisée pour l’ornement , ainsi que pour avoir la rédemption, selon certaines croyances.

En outre, Nadjaf abrite plusieurs mosquées et lieux saints. De même, ses habitants ont des de multiples traditions et coutumes ancestrales confirmant l’authenticité de cette ville islamique et arabe.

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