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Madrid (Majrit): une ville construite par les Musulmans
02/11/2004

 

Madrid – Kadhem Chamhoud Taher

L’Emir Mohamed Ier, fils de Abderrahmane II, est considéré comme le fondateur de la ville de Madrid en 855. Cette ville est la capitale actuelle de l’Espagne  et l’un des centres de science et de commerce mondiaux.

Selon l’historienne espagnole Maria Isabella, Madrid est, de par son édification et sa formation, une ville arabe et non grecque tel que le croyaient certains historiens occidentaux des 17ème et 18ème siècles. L’orientaliste français Lévi Provençal a indiqué cela en 1938 en publiant un document de l’historien et géographe  andalous Al Hamiri comportant une description de la ville de Madrid et de son fondateur l’Emir de Cordoue Mohamed Ier. Les dernières fouilles et prospections archéologiques  ont confirmé sans le moindre doute son origine arabe.

Madrid était l’un des grands bastions et forteresses militaires de la zone centrale. Les Musulmans ont construit d’autres forts annexes, dépendants de Madrid, dont la fonction était de contrôler cette zone centrale jusqu’à Tolède, de peur  que les ennemis puissent y pénétrer. Ces forteresses et ces tours existent toujours. La municipalité de Madrid les a restaurées ou reconstruites. Elles sont maintenant un lieu d’attraction pour les touristes.

Madrid se situait sur une colline élevée protégée par une muraille et formée de deux parties :

1-      la Casbah ou « Al Moudayna Ã‚» (la petite ville) : cette appellation a été donnée par la suite à l’église actuelle « la vierge de la ville Ã‚». Cette casbah était entourée d’une muraille et  avait plusieurs portes. Elle comportait le palais du calife, une mosquée et des locaux militaires et administratifs.

2-      La ville : elle se situait au sud-est de la casbah et était protégée par une seconde muraille qui a été construite par le calife Abderrahmane III, suite à l’attaque du roi chrétien Ramero II qui a brûlé et détruit Madrid. Cette ville comporte des « riads Ã‚», des quartiers populaires, des souks, des artisans, des écoles et des hammams…

Quant aux habitations, édifices administratifs, boulevards, rues et places, ils ont été construits de manière désordonnée et se sont développés naturellement, suite à l’exiguïté des maisons, à l’extension de la ville, et au goût général de l’époque. On voit parfois des rues qui vont d’une porte à l’autre et d’un temple à l’autre, pour finir en une impasse ; obligeant le piéton à retourner d’où il vient.

Ce type d’architecture était répandu au Moyen Age. C’est l’une des caractéristiques des villes islamiques anciennes que l’on peut observer encore dans certaines villes espagnoles, telle Tolède, ou dans certains quartiers anciens de Madrid, ainsi que dans les villes du Maghreb, telle Fès, et dans des quartiers de Damas proches de la mosquée Omeyyade.

Même si Madrid n’a pas cessé de s’étendre et de se développer sur le plan architectural, il y a encore un grand nombre de lieux, de constructions et de rues qui racontent son passé islamique. La région « Al Moudayna Ã‚» n’a pas connu de changements jusqu’au 19ème siècle, excepté la zone nord de la ville qui a été modifiée prématurément. Les habitations de la ville, ses rues et ses places se concentrent sur la partie sud. Elle est entourée d’une solide muraille, dont certaines parties sont encore apparentes et restaurées, comme c’est le cas dans la zone Costa de la Figa, où elle s’étend sur 120 m encore en bon état. La place située en face a été nommée « Place de l’Emir Mohamed Ier Ã‚», du nom du fondateur de la ville de Madrid.

En 1560, l’artiste Wayngardy  a peint Madrid (Majrit) : ses murailles, ses tours, ses portes, le palais royal et les parties surélevées environnantes. Ce fut la première image de Majrit l’arabe.

 

Majrit

Lorsque les Musulmans ont fondé la ville, ils l’ont baptisé « Majrit Ã‚». Elle porta ce nom jusqu’au  début du 13ème siècle, puis est apparu le terme Madrid. Au début du 20ème siècle, Manuel Gomez Moreno a étudié le sens du mot Majrit et découvert qu’il se compose de deux parties : « majra Ã‚» et « yit Ã‚». La première est d’origine arabe signifiant cours d’eau et la seconde est d’origine latine indiquant l’abondance. En conséquence, Majrit signifie la ville où abondent les cours d’eau.

Les Espagnols ayant appris l’arabe parlaient la langue « romance Ã‚», un mélange d’arabe et de latin. Cette langue s’était répandue dans les villes situées sur les frontières entre l’Etat islamique et les royaumes chrétiens, où il y avait un contact direct entre culture arabo-islamique et culture chrétienne. Les noms de lieux arabes ont été fortement déformés par les Espagnols, à tel point qu’il est devenu difficile de retrouver leur origine arabe. Les chercheurs ont dû déployer de grands efforts pour y arriver. Ainsi, des centaines de mots arabes sont encore intégrés dans la langue espagnole ; mais ils sont déformés et il n’est pas aisé de retrouver leur origine. Cependant, certains noms n’ont pas été déformés tels que Soukayna, un village dans la province de la Castille et Zayda dans la province de Saragosse.

On trouve également des noms composés en rabe et en latin, tel Villa Nazar (ville de Nassr) dans la province de Zamora.

Parmi les monuments historiques de Madrid encore présents et qui attirent les touristes :

-         Plazza Mayo : cette place est située  en dehors de l’ancienne  muraille arabe. Elle s’appelait du temps des Arabes « place du souk Ã‚», où se vendaient les produits agricoles et le bétail. Du temps des Chrétiens, elle est devenue un centre commercial. Et après une série de développements et de changements qui ont touché l’architecture de la place, elle dispose actuellement de 11 sorties, dont 7 arcades et d’un parking pour voitures. En son centre s’érige une statue en bronze du roi Philipe III, et s’y tiennent les festivités nationales et religieuses. Elle est entourée de cafés et de commerces qui vendent des articles artistiques de tradition madrilène.

-         Le musé national d’archéologie : ce musée contient de grandes collections de l’héritage andalous remontant au 19ème siècle. Il s’agit de poteries de formes et d’usages divers, ornées de motifs et de calligraphie arabe ; et de collection de caisses fabriquées en ivoire qui servaient pour garder les bijoux et instruments féminins, avec des ornements en formes humaines et animales.

-         Le musé de guerre : on trouve dans ce musée une salle édifiée suivant le style des salles du palais Alhambra. Le roi Alphonse III l’avait inaugurée en 1912. Elle contient certains héritages islamiques andalous ; en particulier les instruments et les habits du roi Abdallah Assaghir, dernier roi de Grenade.

-         Le musé Prado : fondé en 1785, il est de style architectural classique. Considéré comme l’un des grands musés du monde, il comprend une grande collection de créations des plus célèbres artistes  du monde jusqu’au 19ème siècle, tels Vélasquez, Goya, Ramirez,  De Vinci, Michel Ange…

-         Le palais royal : à l’origine, c’était un palais arabe lors de la fondation de Madrid. C’était une forteresse de l’extérieur et un palais de l’intérieur. Il a été agrandi en 1551. Et en 1734, il a été ravagé par un incendie. Puis, on construisit sur ses ruines un nouveau palais avec un plan de l’architecte Juan Batista sur le style de la Renaissance. Il est actuellement, l’un des plus beaux monuments anciens de Madrid et l’objet d’un attrait particulier des chercheurs et des touristes.

-         Parc Retiro : ce parc a été créé en 1632. A la fin du 19ème siècle, on y construisit deux édifices. Le premier en fer et en verre seulement, où se tiennent diverses activités culturelles. Le second, de style ancien, baptisé Palais Vélasquez, où sont organisées les expositions artistiques mondiales.

-         Outre ces édifices, il y a un beau lac artificiel avec un monument romain formé de colonnes et de statues. Aujourd’hui, ce site est considéré comme le principal centre touristique de Madrid.

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