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Challenges.fr | 07.09.2007
La venue de 350.000 visiteurs étrangers pendant la compétition pourrait permettre de compenser une saison estivale maussade.
De nombreux supporters anglais sont venus encourager leur équipe, championne du monde en titre.
Affaibli par un été maussade, le secteur touristique français compte sur la Coupe du monde de rugby, qui s'est ouverte vendredi 7 septembre, pour se renflouer.
Roland Héguy, vice-président de la principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration (Umih), espère ainsi "amortir le choc" grâce aux fans du ballon ovale.
La présidente du comité régional du tourisme d'Ile-de-France, Henriette Zoughebi, compte elle sur des "retombées importantes" sur l'activité touristique de la région, qui a déjà connu une saison "exceptionnelle" cet été.
Selon elle, la compétition pourrait permettre de changer l'image d'une "destination un peu traditionnelle, pas assez conviviale, pas assez ouverte au monde".
Ce mois et demi de rugby n'est toutefois pas du goût de tous les professionnels: Bertrand Lecourt, président de la Chambre syndicale des hôteliers de Paris, espère ainsi qu'il "ne fera pas fuir notre clientèle habituelle, les hommes d'affaires, comme en 1998".
350.000 visiteurs étrangers, dont 80% de Britanniques mais aussi des touristes de destinations plus lointaines (l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud faisant partie des places fortes du rugby mondial) sont attendus en France pendant la compétition, qui prendra fin le 20 octobre.
Par ailleurs, l'ensemble des dépenses d'hébergement, de restauration et de transport des 1,23 millions de spectateurs attendus est évalué à environ 1,5 milliard d'euros.
Selon une étude fournie par une école de commerce parisienne, l'Essec, au Comité d'organisation, la compétition pourrait avoir des effets favorables sur un plus long terme.
Ainsi, si elle reproduisait un quart de l'effet du Mondial 1998 de football, elle ferait venir 1,6 million de touristes de plus par an en France, engendrant des recettes de 625 millions d'euros. La Coupe du monde 1998 avait effectivement engendré un boom touristique qui avait pris fin avec les attentats du 11 septembre 2001.
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