Home   

Français        Español           عربي           Deutsch        English     

    Issue 12
    Issue 13
    Issue 14
    Issue 15
    Issue 16
    Issue 17
    Issue 18
    Issue 19
    Issue 20
    Issue 21
    Issue 22
    Issue 23
    Issue 24
    Issue 25
    Issue 26
    Issue 27
    Issue 28
    Issue 29
    Issue 30
    Issue 31
    Issue 32
    Issue 33
    Issue 34
    Issue 35
    Issue 36
    Issue 37
    Issue 38
    Issue 39
    Issue 40
    Issue 41
    Issue 42
    Issue 43
    Issue 44
    Issue 45
    Issue 46
    Issue 47
    Issue 48
    Issue 49
    Issue 50
    Issue 51
    Issue 52
    Issue 53
    Issue 54
    Issue 55
    Issue 56
    Issue 57
    Issue 58
    Issue 59

S’abonner par liste mailing


Le tourisme scientifique, c'est nouveau et ça marche !
19/02/2008

 

 

La Croix/15-02-2008

Suivez le guide. Le CNRS a signé un partenariat avec l'agence Escursia qui, depuis quelques années développe le tourisme scientifique en France et dans le monde entier

«Attention, le CNRS ne joue pas les agences de voyages et les scientifiques ne se transforment pas en guides touristiques avec casquette », avertit d'emblée Chantal Cosquer, en charge de la communication scientifique du CNRS. Il n'y a pas meilleur guide que le scientifique qui a fait du terrain son laboratoire de recherche. Quelques touristes, amateurs plus ou moins éclairés de science, vont pouvoir goûter aux joies du laboratoire en milieu naturel en plein cœur de la forêt guyanaise. 

Pour concrétiser leur partenariat signé le mois dernier, le CNRS et l'agence de voyages Escursia - spécialisée dans les séjours scientifiques - ont en effet choisi comme première destination, hors des sentiers battus, le mythique camp des Nouragues, situé en Guyane française et perdu au beau milieu de la forêt tropicale amazonienne, accessible après plusieurs heures de pirogue et de marche à pied. Depuis plus de vingt ans, les scientifiques en ont fait leur quartier général pour l'étude de la biodiversité, le suivi des écosystèmes soumis à la pression du réchauffement et la découverte au long cours des milliers d'espèces animales et végétales. 

Ainsi il n'y aurait pas moins de 3 500 espèces d'araignées différentes par hectare ! « On a marqué 20 000 arbres pour étudier leur croissance, mortalité et diversité », donne en guise d'exemple Bernard Riera, du laboratoire « mécanismes adaptatifs », et fidèle des Nouragues depuis vingt ans. « Le site a été choisi pour son exceptionnelle diversité de milieux, avec ses deux types de forêts, une savane-roche, un inselberg [piton rocheux qui donne l'impression d'une île dans un océan de forêt], c'est visuellement très impressionnant », poursuit le scientifique.

Ce haut lieu de sciences, jusqu'ici fermé au public, s'apprête à entrouvrir ses carbets à quelques touristes (la station limitée à 20 places ne pourra accueillir que des petits groupes de quatre personnes). « La diffusion du savoir fait partie de nos missions », justifie Chantal Cosquer. Le CNRS d'ailleurs ne perçoit aucune rémunération pour ce partenariat, seuls les scientifiques impliqués sont payés. 
 
« Plus le public sera informé des richesses et de la fragilité des milieux, plus nous aurons espoir que ces derniers soient protégés », escompte Bernard Riera. « L'idée est de pouvoir utilement combiner les voyages scientifiques avec les séjours des chercheurs lorsqu'ils sont en mission sur le terrain », poursuit Chantal Cosquer. Pas question en effet de propulser depuis l'Hexagone des chercheurs aux quatre coins de la planète pour jouer les animateurs. Ce sont, au contraire, les touristes qui viendront à la rencontre des scientifiques au travail dans les différents pays. 
 
Les perspectives apparaissent vertigineuses tant le CNRS couvre toutes les disciplines scientifiques et s'intéresse à tous les continents et toutes les époques. Ainsi, spécialistes des lémuriens et des baobabs sont d'accord pour se prêter à l'exercice lors de prochaines missions à Madagascar. Des séjours à dominante archéologie ethnologie se dessinent dans le cadre de l'année de la France au Brésil. En 2009, l'année de l'astronomie pourrait fournir l'alibi à une expédition à destination de l'observatoire européen de La Silla, l'un des sites majeurs de l'astronomie mondiale, perché à 2 500 mètres d'altitude au Chili.

Mais la science n'est pas uniquement affaire de lointaines contrées. Escursia réalise déjà plusieurs voyages scientifiques à thème en métropole, aussi bien pour découvrir les glaciers alpins que la dynamique des grandes marées du Mont-Saint-Michel. L'agence a d'ailleurs déjà noué des partenariats avec l'Office national des forêts et avec le Muséum national d'histoire naturelle, un des hauts lieux des savoirs naturalistes. La géologie marocaine, l'archéologie mexicaine, ou le parc animalier de la Haute-Touche dans le parc de la Brenne (Indre) figurent déjà parmi les collaborations Escursia-Muséum. 
 
Le partenariat avec le CNRS donne une autre dimension à cette aventure pour tisser des liens entre science et société en raison de la force de frappe de l'organisme, de ses 12 000 scientifiques et de son réseau national de stations d'observation. Ainsi Philippe Lebaron, directeur de l'observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) n'a pas caché son intérêt pour le tourisme scientifique.  
 
Il faut dire que la station et son aquarium accueillent déjà 50 000 visiteurs par an. « Nous sommes sur un site exceptionnel de biodiversité entre mer et terre, avec deux réserves naturelles marine et terrestre, une des plus anciennes hêtraies d'Europe, un sentier sous-marin qui se visite avec masques et tuba, une culture entièrement manuelle de vignoble en terrasse, etc., énumère Philippe Lebaron. On pourrait même combiner un séjour à la station de Banyuls avec une découverte des énergies renouvelables dans le département pilote en matière d'éolien, de solaire et de géothermie. » 
 
« Les scientifiques sont très demandeurs », estime Chantal Cosquer. « Nous n'inventons rien, reconnaît Bernard Riera, les scientifiques américains ont une longue tradition de collaboration avec le grand public, ils payent même des touristes pour les seconder dans leur travail. » Cette collaboration devient aujourd'hui indispensable pour mener à bien les ambitieux projets d'inventaire de biodiversité. Avec son programme Vigie-Nature, le Muséum fait de plus en plus appel à des réseaux d'amateurs éclairés pour recenser les oiseaux, les amphibiens, les chauves-souris, les plantes ou les papillons. Le tourisme scientifique peut à sa manière contribuer à alimenter ce vivier de scientifiques en herbe. 

Back to main page

TCPH Ltd
Islamic Tourism
Unit 2B, 2nd Floor
289 Cricklewood Broadway
London NW2 6NX, UK
Tel: +44 (0) 20 8452 5244
Fax: +44 (0) 20 8452 5388
post@islamictourism.com

itmlondon@tcph.org

Back To Top

Copyright © A S Shakiry and TCPH Ltd.


 


View World Tourism Exhibitions

Islamic Tourism Prospects


Founded by Mr. A.S.Shakiry on 2011     -     Published by TCPH, London - U.K
TCPH Ltd
Islamic Tourism
Unit 2B, 2nd Floor
289 Cricklewood Broadway
London NW2 6NX, UK
ÇáÚæÏÉ Åáì ÇáÃÚáì
Copyright © A S Shakiry and TCPH Ltd.
Tel: +44 (0) 20 8452 5244
Fax: +44 (0) 20 8452 5388
post@islamictourism.com