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L'Économiste - 23 mai 2008
Sur le premier trimestre 2008, l'augmentation du nombre de nuitées est de plus de 10% par rapport à 2007 et pour le seul mois de mars, l'amélioration s'est établie à 16%, alors que la moyenne nationale a dégringolé de 6%. «Il faut noter que ces résultats revêtent un caractère conjoncturel et ne traduisent pas une relance du secteur», explique Mustapha Boucetta, président du Conseil Régional du tourisme de Tanger-Tétouan. Une nouvelle desserte aérienne ainsi que divers événements ponctuels ont légèrement boosté les arrivées touristiques. Pour Boucetta, il s'agit de maintenir ce rythme.
L'un des outils qu'attendent les opérateurs reste le Plan de développement régional et touristique (PDRT) de la Ville de Tanger. Le projet de plan qui a été présenté devant les élus et les autorités locales en mars dernier tarde à voir le jour, selon Boucetta. Pour ce dernier, le PDRT fait figure de véritable feuille de route pour les prochaines années. «Le document est prêt et son financement a été approuvé, mais nous ne comprenons pas pourquoi il tarde à être signé» s'étonne le président du CRT.
Le document, ambitieux selon ses rédacteurs, vise notamment à consolider la dynamique que connaît actuellement Tanger. Il veut aussi la repositionner en tant que destination «citybreak», (déplacements plus courts mais plus fréquents).
L'une des principales idées présentées par le PDRT tient à l'implantation d'un Palais des congrès dans la ville du détroit. «Tanger se profile de jour en jour comme une destination d'affaires, et le tourisme balnéaire voit sa part diminuer», constate Boucetta. D'où la nécessité de doter la ville d'équipements nécessaires pour assurer sa transition. A commencer par un outil de développement de l'incentive. Dès l'année prochaine, le mois de Ramadan coïncidera avec la haute saison touristique et l'activité ne manquera pas d'être impactée. Aussi est-il urgent de mettre en place des produits à même de garantir l'étalement de la saison. Tout récemment, le Forum des Régions a démontré la capacité de la ville à gérer des événements dépassant le millier de participants, mais l'absence d'un palais des congrès s'est fait cruellement sentir.
D'un autre côté, le PDRT permettra au CRT de Tanger-Tétouan de retrouver le financement qui lui manque. Depuis sa création, précise Boucetta, «le Conseil n'arrive à tenir que grâce aux apports de quelques membres dont l'Association des hôteliers et celle des agences de voyages». Et de dénoncer: «L'implication des institutions régionales est quasiment nulle». Sauf la promesse du Conseil régional d'héberger le CRT dans ses nouveaux locaux.
«Tanger se développe et les opérateurs ont déjà fait leurs preuves: il est donc temps de prendre la destination en main», lance le président du CRT.
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