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Iran : efforts pour redresser la citadelle de Bam
24/12/2004

 

 

Nourreddine Essaoudi

 

Le gouvernement iranien a promis que la citadelle de Bam, merveille du patrimoine mondial détruite par un séisme dévastateur en 2003, serait reconstruite coûte que coûte, mais la tâche s'annonce colossale pour redresser ce qui n'est quasiment plus qu'un amas de poussière.

Quelques instants avant 05h28 le 26 décembre 2003, la citadelle était encore le plus vaste monument du monde en pisé, mélange de terre et de paille dont étaient faits son bazar, ses mosquées, ses maisons traditionnelles, et les remparts qui les ceignaient.

Argé Bam (1.000 km au sud-est de Téhéran), autrefois l'un des sites les plus grandioses d'Iran avec Persépolis et Ispahan, évoque aujourd'hui un château de sable ocre pulvérisé à l'artillerie lourde.

L'ensemble, dont les origines remontent à plus de deux millénaires et qui constituait un exemple frappant d'architecture préislamique, sera reconstruit "quel qu'en soit le prix", a juré le président Mohammad Khatami juste après le séisme, parce qu'il était "un monument exceptionnel, non seulement pour l'Iran, mais pour le monde".

Mais ceux qui auraient espéré voir en quelques années la citadelle restaurée dans la même splendeur au milieu du désert seront déçus.

Une passerelle a été jetée dans les ruines. Des travaux de conservation et de sécurisation ont été entrepris pour sauver les vestiges de l'entrée et tout ce qui pouvait encore l'être de l'effondrement, menace maintenue par une activité sismique constante.

Les gravats n'ont commencé d'être évacués qu'il y a trois mois, dit à l'AFP le chef du projet, Eskandar Mokhtari. "Une bande de 800 mètres a été dégagée, et il faudra environ deux ans pour tout déblayer".

Si, dans la nouvelle ville voisine, on accuse volontiers les autorités de ne rien faire pour accélérer la reconstruction, s'il faut, dans la citadelle aussi, procurer un équipement considérable et attendre des financements qui tardent, les coupables, ici, sont également les générations passées.

Elles ont laissé une documentation lacunaire. Depuis des mois, "on collecte les photos aériennes du site sur une période de 50 ans, les photos au sol depuis 120 ans, les travaux universitaires, nous essayons de rassembler les films", dit M. Mokhtari.

La cartographie numérique tridimensionnelle dressée par des Français ainsi que sa restitution complète par des Japonais serviront aussi aux travaux.

Encore faut-il décider ce que sera la reconstruction, à l'identique (ce qui paraît peu probable) ou non. "Reconstruire, pour le grand public, cela ne veut pas dire la même chose que pour nous experts", souligne M. Mokhtari.

Les experts en question se sont entendus pour dire qu'il ne s'agissait pas de "reconstruire" ou de "restaurer" la citadelle, mais de la "recouvrer", dit-il.

La "glacière" se laissera aisément redresser: elle ne correspond guère qu'à deux périodes historiques. Mais les remparts, qui remontent aux Achéménides ?

La citadelle deviendra ainsi "une académie pour les archéologues", dit M. Mokhtari.

De ce point de vue, le séisme a eu du bon, se console-t-on. Il a révélé des cadavres d'enfants (ils pourraient avoir été placés là après avoir été tués dans un siège au 19ème siècle, faute de pouvoir être enterrés ailleurs).

Mais il a aussi fallu constituer un dossier pour inscrire Bam au patrimoine mondial de l'humanité. C'est en s'y attachant que Chahryar Adle est "tombé sur le réseau d'irrigation le plus ancien d'Iran", et a décelé des vestiges ignorés. Sur un fort qui remonterait à 600 av. J.-C., "il y a tellement de tessons de poteries qu'on ne peut marcher sans en casser; ce qui est extraordinaire, ce n'est pas de les avoir découverts, c'est la façon dont on a pu les manquer avant".

C'est tout un paysage culturel de 2.500 hectares qui s'est ainsi retrouvé classé par l'Unesco avec la citadelle. Sans le tremblement de terre, qui a "fait le travail de l'archéologue" en révélant par exemple un four de potier, la nouvelle route Kerman-Zahédan serait passée par là et "le développement urbain aurait bouffé les sites", dit Chahryar Adle.
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