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Algérie Tourisme islamique omniprésent
07/01/2005

 

Mounir El Fishawi

 

On raconte que lors du dernier cinquième du 19ème siècle, soit après un demi siècle environ de colonisation française de l’Algérie, la  France, imbue de la vanité de sa force, décida subitement de faire une expérience éducative et informationnelle pour relever le défi qui consiste à montrer qu’il est possible d’imposer une autre culture différente de la culture et  des croyances des autochtones par le biais de l’éducation culturelle et par la tentation de l’argent. Qu’a fait alors le colonisateur français ? Il a choisi dix familles algériennes de différentes classes sociales et il a demandé à chacune de lui  donner une des ses filles pour suivre une éducation complète (de la maternelle jusqu’à l’université) en France, afin de s’imprégner de la culture, des traditions et des coutumes françaises, loin de l’influence religieuse, particulièrement islamique. En effet l’expérience eut lieu, et après de longues années les dix filles ont eu leur diplôme universitaire.

Après l’accomplissement du volet éducatif et culturel de cette expérience française unique en son genre, la France devait réaliser le second volet relatif à l’information. Elle a organisé en ce sens une grande fête à laquelle ont été convié de hauts responsables, des journalistes et de nombreux invités étrangers pour montrer les dix filles qui ont été francisées et dont on avait effacé l’identité algérienne et la religion islamique. Les responsables et les invités qui remplissaient la grande salle, étaient dans un état d’attente, d’une soif, et d’une impatience émouvantes pour voir les  dix filles  héroïnes de l’expérience française : un silence solennel a régné sur la salle lors de l’appel des dix filles accompagnés d’une musique impressionnante tel qu’on connaît dans les expositions … Mais là fût le choc !! puisque sous la lumière des projecteurs, l’audience découvrit à son grand étonnement les dix filles vêtues de costumes traditionnels algérien musulman :  de longs jellabas avec le foulard sur la tête !! Ainsi la victoire française s’est transformée en une éclatante victoire algérienne et islamique.

Alors, les journalistes ont accablés le gouverneur français d’Algérie de questions, lui demandant d’expliquer et de commenter cela. Il répondit avec une grande amertume : « que pouvons-nous faire !! si l’islam est plus fort que la France ? Ã‚»

 

Un beau peuple qui ne connaît pas l’impossible

 

Bien sûr la joie a régné dans les milieux algériens… L’Algérie avait donné à l’époque une leçon à son colonisateur qu’il n’oubliera jamais. Les générations algériennes se sont transmises cet événement historique qui avait reflété alors – et qui reflète encore – l’authenticité, la dignité et la grandeur de la croyance islamique au sein du peuple algérien musulman. Durant les différentes phase de la lute pour la libération, qui a coûté plus d’un million de martyrs, les algériens n’ont cessé de répéter : « nous n’acceptons pas la naturalisation … nous ne porterons pas les habits français … et ceux qui veulent nous déformer, nous les combattrons comme des démons. Ã‚»

Malgré le plaisir que j’ai eu à entendre ces verres populaires lors de ma visite de la région de Tizi Ouzou en Algérie, ma langue a précédé ma courtoisie lorsque j’ai commenté ces verre ainsi : vous dites «  nous n’acceptons pas la naturalisation … nous ne porterons pas les habits français Ã‚» …mais vous parlez français ? 

En ce moment mon compagnon dans cette mission Soulaimane Kannaoui m’a pincé, mais heureusement pour nous que nos auditeurs n’ont pas fait attention à cette remarque qui est due à l’amour que je porte à ce pays malgré mon court séjour,  parce que celui qui aime veut que la personne aimée soit parfaite. Et tant qu’il y a la vie il y a l’espoir : il y a actuellement en Algérie des gens qui veulent faire prévaloir la langue arabe sur le français, et notre accompagnateur Yassa Abdennasser est un exemple vivant puisque depuis notre rencontre avec lui, il ne cessait de nous remercier en disant « pas de quoi Ã‚»  et quand il s’en dort il disait « j’étais dans le septième sommeil Ã‚», et quand il réalise deux choses par une seule action « j’ai frappé une pierre avec deux oiseaux Ã‚». (dans un arabe pas très correcte). Mais après notre rencontre, il a rectifié ses expressions et son arabe est devenu tout à fait correct, ce qui a contribué à la réussite de notre mission en Algérie. Nous l’avons quitté en lui disant en français « Merci beaucoup, à bientôt, au revoir Ã‚»

En tout état de cause, nous avons apprécié ce beau peuple, avec son authenticité islamique évidente, aimant son pays et sa fierté, et vivant une certaine contradiction positive : c’est un peuple d’une forte volonté, mais qui est d’une grande bonté. Notre visite au sites touristiques de l’Algérie, nous a révélé les fondements de l’authenticité  de ce peuple et son attachement à la foie islamique, dont les racines sont fortes et enracinés dans sa longue histoire .

 

Mosquées et Mausolées de la Wilaya de Biskra

 

 Les villes du Maghreb arabe s’étaient distinguées par rapport à celles du Mashrek arabe par le fait qu’elles sont recentes, puisqu’elles n’ont pas été constituées sur la base des restes d’anciennes villes, à quelques exceptions prêts. Elles ont été édifiées sur la base de l’apport des conquérants arabes et des spécificités locales amazighs. Même si la plupart des villes du Maghreb et du Mashrek ont eu pour premier noyau un aspect religieux fondé sur des mausolées et des mosquées, de nombreuses villes du Maghreb se sont distinguées par des noms faisant référence à leur fondateur ou à la personne pour laquelle elles ont été fondées : les agglomérations maghrébine dont le nom commence par « sidi Ã‚» sont nombreuses, chose inhabituel au Mashrek.

Le village Sidi Okba au nord du Sahara algérien dépendant de la Wilaya de Biskra en est un exemple, puisqu’on y trouve l’un des plus important lieu de visite islamique de cette Wilaya  à savoir la Mosquée du Fatih Okba Ibn Nafea Al Fihri  où est inhumé ce dernier. L’imam de cette mosquée nous a raconté que cette Mosquée et sa région sont considérées comme le quatrième lieu saint du monde islamique après Masjid Al Haram, Masjid Al Aksa et le Haram Anabaoui Asharif suivant la description d’Ibn Khaldoun, puisque outre la sépulture de Okba, on trouve dans cette région la sépulture de 300 martyrs musulmans de son armée après avoir envoyé une partie de cette armée vers Kairaouane  lors de sa conquête de l’Afrique du Nord afin de l’intégré dans l’empire arabo-islamique.

Les conquêtes d’Okba Ibn Nafea s’étaient distinguées par le fait qu’elles ont touché les zones intérieures du Maghreb que n’avait pas atteint les autres conquérants et où il a été confronté à de grandes forteresses qu’avaient récupéré les Amazighs (berbères) et dont ils avaient pris soins après le départ des romains et des byzantins.

Okba Ibn Nafea était arrivé en Algérie en l’an 63 de l’hégire où il conquit la ville de Tolka dont il a transformé l’église en mosquée. Celle-ci existe toujours et porte le nom de « Al Msjid Al Atik Ã‚»  (la mosquée ancienne) en référence à son histoire. L’imam de cette petite mosquée (superficie)  nous a rappelé, lors de notre visite, qu’il est historiquement établi que  Okba Ibn Nafea y a effectué au moins 3 prières du vendredi . Elle est considérée comme l’un des plus importants monuments islamiques de l’Algérie et le plus ancien.

Par ailleurs, la « Zaouia Othomane Ã‚» (confrérie) fondée par cheikh Ali Ibn Omar Al Othmani est considérée comme l’une des plus importantes Zaouia de la Wilaya de Biskra qui veille à faire réciter le Coran en entier dans l’éducation des enfants de 8 à 18 ans. Nous avons constaté que les salles d’études étaient bondées d’élèves et qu’à l’appel de la prière, ils s’étaient tous dirigés vers la mosquée attenante à la Zouia. L’un des cheikh de cette zaouia nous a indiqué que celle-ci est célèbre aussi pour sa bibliothèque qui recèle des documents islamiques rares dont des manuscrits datant du 9ième siècle (ère chrétienne).

D’un autre coté, madame Sabrina Hrirech Bach, directrice du Tourisme de la Wilaya de Biskra nous a affirmé que cette wilaya dispose de nombreux sites et lieux de visite islamique, dont les plus importants Sidi Khaled Ibn Sannan Al Abssi, à 100 km au sud-ouest du siège de la Wilaya, à la Municipalité/Oasis Sidi Khaled plus exactement, la mosquée Sidi Al Moubarak, connue sous le terme « la grande Mosquée Ã‚» ou la « Mosquée du Vendredi Ã‚» , considérée comme l’un des plus importants centres scientifiques de la région de Khanka Sidi Naji, située à 100 km à l’est du siège de la Wilaya, considérée comme l’un des centres scientifiques de la région. Cette mosquée est considérée comme l’un des plus importants monuments historiques de l’est de l’Algérie. Elle est ornée de marbre et de gravures islamiques splendides. Cette mosquée et son centre scientifique ont  été construits en 1734 (1147 H). L’appellation de Khanka Sidi Naji, fait référence à un terme géographique signifiant un couloir ou des gorges entre montagnes. Sidi Naji, quant à lui, est le grand père de Sidi Al Moubarak Ibn Kacem qui a donné son nom à cette région pour avoir sa bénédiction.

Madame Sabrina a ajouté que la Wilaya de Biskra comprend également d’autres mosquées et mausolées tels que  les mausolées Sidi Zarzour/Sidi Abderrezak, les Zaouias de Ouled Jalal, la mosquée Abderrahman Al Akhdari ...

 

Monuments Islamiques de Constantine

Dans la Wilaya de Constantine, réputée pour ses splendides ponts considérés comme des miracles architecturaux dans le domaine des ponts et chaussées reliant les montagnes, nous avons visité « Dar Al Imam Ã‚», qui est une ancienne maison qui a été restaurée. Sa principale fonction consistait en la formation des imams de mosquée. L’ancien président algérien feu Houari Boumedian y avait étudié. Nous avons également visité la mosquée de Abdelkrim Aljazairi dans cette wilaya, considérée comme l’une des grandes mosquées d’Algérie avec une capacité de 10 000 hommes et 3 000 femmes à l’intérieur et dont l’esplanade peut accueillir jusqu’à 27 000 prieurs. Le jeune imam de cette mosquée nous a précisé que la plus part des  prières du Vendredi et des deux grandes fêtes musulmanes (Aïd el Fitr et Aïd Al Adha) accueillent 40 000 personnes. Il a indiqué entre outre que c’est l’un des grands architectes égyptiens qui a fait le plan de cette mosquée ainsi que son ornement après avoir effectué ses études sur l’histoire islamique en Algérie. Il y a intégré et montré les différentes étapes historiques islamique dans ces gravures. La construction de cette mosquée a durée 17 ans en raison de l’idée de créer une université islamique attenante où s’effectueraient les études islamiques suivant le modèle de l’Université  Al Azhar du Caire. Elle a été inaugurée en 1992.

 

Des milliers de mosquées en zone Amazigh

Lors de notre visite à la Wilaya de Tizi Ouzou, zone berbérophones, nous avons été étonnés de constater que les habitants y ont la peau blanche, contrairement à ce que beaucoup de gens croient. Cette région est célèbre pour sa langue locale « l’amazigh Ã‚», même si ses habitants parlent aussi l’arabe et le français. Le directeur du tourisme à Tizi Ouzou, nous a indiqué que le nom de cette wilaya composé de deux termes : le premier Tizi signifiant plateau et le second Ouzou désignant le nom d’une plante jaune avec épine très répandue dans la région, donc Tizi Ouzou veut dire le plateau de cette plante. Il a ajouté que cette wilaya comprend 1400 villages dotés d’une à cinq mosquées chacune, soit plus de 5 000 mosquées au total.

Lors de notre visite de la mosquée Sidi Baloua, au sommet de l’une des montagne de cette wilaya, son imam nous a précisé que son appellation est une déformation du mot « Abou Alliwa Ã‚» en référence à son fondateur Sidi Abou Alliwa Ahmed Ben Othmane Ben Mouhamed Ajjilali et que l’appellation Abou Alliwa , même, c’est son père qui la lui a décerné lorsqu’il l’a vu pour la première à sa naissance avec le bras droit relevé et il lui est prédit de porter le drapeau (Alliwa) de l’Islam quand il grandira. La prédiction de son père s’était réalisée puisqu’en effet Abou Alliwa est devenu celui qui tranchait les différends entre tribus.

Par ailleurs, nous avons visité dans cette wilaya la Zaouia de Abdellah Ben Hassan dont le village Ait Bou Yahia surnomée Zaouiat Sidi Ben Hassan qui comporte une mosquée et le mausolée de Sidi Hassan ainsi qu’un centre de récitation du coran et d’études religieuses.

 

D’autres à Oran et à Tlemcen

 

 La visite de notre délégation aux Wilayas d’Oran et de Tlemcen, nous a permis de constater le grand nombre de mosquées, de Zaouias et de mausolées tel que : La Mosquée et le Mausolée de Sidi Houari, ainsi que le joyau architectural islamique de la mosquée Al Bacha, à Oran. A la Wilaya de Tlemcen, nous sommes montés sur l’un des plateaux dénommés le plateau Lalla Sitti en référence à une noble dame irakienne appelé Lalla qui s’était installée sur ce plateau. Les femmes algériennes de Tlemcen et de sa région, montaient la montagne pour lui rendre visite afin d’apprendre de sa science et de recevoir sa bénédiction. Lors de notre visite à Lalla Sitti nous n’avions remarqué aucune construction relative à cette noble dame.

Après notre descente de ce plateau, nous sommes passés par le village/région Al Manssoura, où nous avons vu le minaret de la mosquée Al Manssoura, qui ressemble à la Giralda de Séville  en Andalousie, ce minaret est carré, est appelé la Tour Hassan. Il ressemble effectivement à une tour  d’une hauteur de 38 mètres. Elle se compose d’une entrée avec des motifs successifs recouverts de planches sur lesquelles sont gravées des citations et au-dessus desquelles il y a un splendide cadre recouvert de certaines plaques ornant ses quatre faces. Nous avons aussi visité dans la ville de Al Mansouria, fondée par le sultan Mérinide Abou Yacoub (Marocain) en 1299, quelques vestiges de sa grande muraille qui l’entourait lors de sa construction.

Par la suite, nous étions allé voir le Musée de Sidi Abou Hassan (ou Belhassan) At-Tensi de Tlemcen qui recèle de beaux articles, ainsi que la grande mosquée de cette ville où nous avons apprécié son Mihrab, joliment orné de gravures islamiques originales, son dôme aux multiples angles, sa fontaine d’ablution et son minaret.

Notre visite à Tlemcen s’est terminée par une vue nocturne de la Kobba de Sidi Abi Madine, son mausolée et l’esplanade carrée de la mosquée avec ses colonnes en marbre sur lesquelles on a mis des couronnes procurées de la mosquée Al Mansouria.

 

Tourisme d’Algérie avec des guides experts

 

L’Algérie vit actuellement une renaissance touristique retentissante soutenue par l’Etat et tous ses départements. La visite de la délégation de « Tourisme Islamique Ã‚» en Algérie s’est effectuée suite à une invitation de la part du ministre du Tourisme Mohamed Saghir Karah, qui depuis sa nomination dans ce poste, n’a cessé de participer à des expositions internationales à l’extérieur et à organiser des salons de tourisme en Algérie. En outre, il s’est particulièrement intéressé à l’aspect de la communication et de la publicité sur le tourisme algérien, ainsi qu’à l’édification d’une infrastructure dans l’ensemble des villes (hôtels, restaurants …) et à l’incitation de l’investissement privé local, arabe et étranger dans le domaine du tourisme.

La désignation de Abdel Ali Tayr comme Directeur Général de l’Office National du Tourisme, qui a coïncidé avec la fin de notre visite en Algérie au cours du mois sacré du Ramadan, a été particulièrement judicieuse. Il nous a apporté une précieuse aide, notamment en nous fournissant une documentation complète, qui nous a permis de réaliser ce reportage sur certains aspects du tourisme islamique en Algérie. On a pu également voir comment le peuple algérien fête le mois de Ramadan, ainsi que les fondements généraux du tourisme dans six Wilaya de l’Algérie que nous avons visité et où nous avons fait des dizaines de rencontres et d’interviews avec des responsables et des citoyens. Ces matières serviront pour de prochains articles sur d’autres aspects du tourisme algérien.

 

A un prochain voyage.   
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