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La Communauté arabo-islamique en Espagne : son histoire, ses institutions
07/01/2005

 

D. Kadhem Chamhoud Taher

 

Il est utile de parler de la communauté arabo-islamique en Espagne afin d’éclairer le lecteur de son poids et de ses activités qui connaissent un accroissement continu, sans qu’elle arrive toutefois à ceux de leurs homologues en France, en Allemagne ou en Angleterre. Cela est dû à de nombreuses raisons. La situation politique du temps de Franco était caractérisée par un régime dictatorial et répressif. La situation économique était fragile. Cela, outre le rôle de l’Eglise dans le pouvoir et dans les traditions imposées à la société. Cette situation a prévalu jusqu’à la mort de Franco en 1975 et l’établissement d’un régime démocratique, l’ouverture sur le monde et le grand changement qu’a connue la société espagnole dans les domaines de la connaissance, du progrès, de la liberté de pensée et de croyance.

Lors de la guerre civile espagnole (1936-1939), Franco s’était appuyé sur les Marocains pour combattre les Républicains qualifiés par le terme « Los Rojos Ã‚» (les rouges), c’est-à-dire les Communistes. Après sa victoire sur ces derniers, les Marocains ont bénéficié de grands avantages dans l’Etat, notamment au sein de l’armée ; puisque la garde personnelle du Général était composée de cavaliers marocains portant leur tenue traditionnelle. Ainsi, avait commencé l’émigration de la communauté marocaine vers l’Espagne. C’est la 1ère communauté arabo-islamique à retourner en Andalousie après des siècles de l’exclusion des Arabes…

Après la mort de Franco, a été institué un régime démocratique et laïque, avec une constitution nouvelle, stipulant la liberté de pensée et de croyance, et plus particulièrement la liberté de croyance religieuse. Cela a aidé à la constitution de centres, et d’associations culturelles islamiques à travers l’Espagne, là où il y a des Arabes et des Musulmans.

En 1992, le dialogue entre les représentants de la communauté arabo-islamique et le Pouvoir détenu alors par le Parti Socialiste de M. Felipe Gonzalez, avait été entamé. Le gouvernement avait alors autorisé l’enseignement de la religion musulmane dans les établissements où il y avait un grand nombre de Musulmans. Mais, malheureusement, cela était resté lettre morte. La situation était devenue davantage complexe avec la montée au pouvoir du parti conservateur de M. José Aznar en 1996. Toutefois, avec le retour des Socialistes au gouvernement en 2004, la communauté arabo-islamique a remis sur le tapis cette question qui est encore en cours de discussion avec les responsables socialistes.

Selon les statistiques officielles, la communauté arabo-islamique est composée de 600 000 personnes environ. Ce chiffre ne prend pas en compte de nombreuses autres personnes non enregistrés, éparpillées dans plusieurs villes et notamment dans les villages et les petites villes, où ils travaillent dans l’agriculture, le commerce, la construction, l’élevage…

Il y a chaque jour un certain nombre de personnes qui émigre du Maroc vers l’Espagne. Il s’agit souvent de l’émigration clandestine, à travers de petites barques,  les « pateras de la mort Ã‚», où sont amassés de nombreux jeunes aventuriers dont la situation désespérée les pousse à rechercher une autre vie et la liberté. Souvent, ces petites barques chavirent et leurs passagers se noient, laissant chez l’opinion publique,  un sentiment de désolation et de tristesse.

Il y a un phénomène caractéristique chez les Marocains : là où ils s’installent, ils constituent des associations et des centres islamiques, même s’ils sont peu nombreux. Actuellement, il y a des centaines de ces associations et ces centres. Dans la seule capitale Madrid et sa région, on compte 42 associations islamiques. La plus importante et le Centre culturel islamique, considéré comme l’un des grands centres culturels d’Europe et qui est parrainé par l’Arabie Saoudite. Il est construit suivant le style islamique avec des composantes de l’architecture moderne. Il comporte une mosquée de type andalou, une école incluant tous les niveaux de l’enseignement, une immense bibliothèque, des salles d’exposition et de conférences et un restaurant.

Le Centre culturel, est la mosquée Abou Baker, située au  Bd Ana Stracio Hiéro, à Madrid. C’était une  modeste association, créée au début des années 70, par des étudiants du Moyen-Orient. Elle est présidée par le penseur et chercheur islamique Riaj Attatari, qui est considéré comme le représentant de la communauté musulmane en Espagne. Attatari avait étudié la médecine, puis il a assumé la présidence de l’Association islamique de Madrid. Il a effectué plusieurs études sur l’Islam et la pensée occidentale, ainsi que sur le dialogue entre civilisations. Il continue de nos jours à écrire et à faire des conférences d’une grande valeur.

A Madrid, se trouve aussi un autre centre culturel : l’Institut arabe égyptien qui dispose d’une bibliothèque riche en milliers d’ouvrages. Il accueille des activités culturelles, politiques et artistiques. Il est considéré comme l’un des plus grands instituts arabes en Europe.

Il y a aussi à Madrid l’Institut hispano-arabe qui est une institution culturelle et scientifique. Il a pour fonction la coopération et l’échange culturel entre le monde arabe et l’Espagne. Des conférences et des festivités y sont organisées dans le cadre de l’amitié et de la coopération arabo-espagnole.
De même, la bibliothèque de l’Escorial, est l’un des centres culturels historiques qui  attire les hommes de sciences. Elle a rassemblé des milliers de manuscrits islamique du temps du Roi Philippe II (1556-1598) qui avaient échappé au feu des Croisés. Mais en 1761, le feu a détruit les ¾ de ces manuscrits, qui sont la fine fleure de la pensée et de la science arabo-islamique dans ce pays. Actuellement, il n’en reste que 2000 manuscrits qui sont les témoins du haut niveau des savants de l’Espagne musulmane dans différentes disciplines. Le monastère de l’Escorial est situé à 60 Km au nord-ouest de Madrid.

 

Personnalités et activités culturelles

 

En raison de la croissance de la communauté arabo-islamique en Espagne, et de l’élévation du niveau d’instruction de ses jeunes, il est normal, que des activités culturelles émergent et que des personnalités aient commencé à transmettre la littérature et la culture arabo-islamique à la société espagnole et à traduire la littérature espagnole à l’arabe. Mohammed Sobh, qui est poète, écrivain et professeur à l’Université de Madrid est l’une de ses personnalités. Il a réalisé plusieurs traductions de l’espagnol à l’arabe, telle « Oeuvres choisies de la littérature espagnole Ã‚». Il y a aussi Saïd Alami, qui est journaliste et romancier, auteur du « Congrès Ã‚»et « Meriame Ã‚» . Il est actuellement correspondant de l’Agence de presse koweitienne. Abdelhadi Saadoune et Mohcine Ar-Ramli, sont parmi les plus illustres jeunes intellectuels irakiens : ils dirigent une maison d’édition et la revue arabe « Alwah Ã‚»(tableaux). Ils sont également auteurs de nombreux romans et traductions. Ils travaillent aussi dans la presse arabe et espagnole. Kamal Hallet, médecin, écrivain et journaliste, dirige la revue « Al Fajr Ã‚», éditée en espagnol, dans laquelle je publie mes caricatures depuis plusieurs années. Il y a une autre revue, « Andalousse Ã‚», éditée en arabe, dirigée par Neal Al Kahloul et Nadhmi Youssef, qui sont d’éminents journalistes. Leur revue qui paraît depuis de nombreuses années, mensuellement, est consacrée aux questions de la communauté arabo-islamique en Espagne.

Quant à la communauté irakienne d’Espagne, elle reste encore peu nombreuse. Mais, avec de nombreux diplômés supérieurs. La plupart d’entre eux sont actifs dans le commerce. Il y a quelques années, s’est constituée l’ Ã‚« Association culturelle de Ahl Al Bayte Ã‚» qui organise des activités culturelles et religieuses au cours du Ramadan et de la Fête Achoura.

Il y a également un autre groupement irakien appelé « Le Forum irakien Ã‚» qui a organisé diverses activités culturelles. La semaine culturelle irakienne, la Foire du livre irakien, l’Exposition des dessins des enfants… Il publie un magazine périodique, « Al Mountada Ã‚» (le forum). Ce groupement est présidé par l’artiste Rida Mohcine.

De même, de nombreux artistes arabo-musulmans se sont distingués  en Espagne tels Ahmed Anouar d’Egypte, Abdelaziz Abou Nali du Maroc, Faek Hussein de l’Irak, Mounir Salam du Bangladesh… Ils ont tous étudié les arts à l’université de Madrid au début des années 70. Puis d’autres artistes arabes, notamment des peintres irakiens, ont émergé et ont fondé des associations artistiques tel « Le groupe de Bagdad de l’art contemporain Ã‚». Ils ont publié aussi un certain nombre de revues telle « Tajrib Ã‚» (Expérimentation), ont organisé des expositions et ont participé avec d’autres associations artistiques espagnoles à de nombreuses activités artistiques.

Actuellement, de nombreux peintres arabes se réunissent dans un espace nommé « La grande place Ã‚» pour vendre leurs toiles, notamment de caricature. C’est une place historique, créée par les Arabes en dehors de la muraille de Madrid, appelée alors « Place Al Marbid Ã‚»(place où on laissait les montures) où se vendaient le bétail et les produits agricoles.

De nos jours, elle est l’une des plus belles places touristiques de Madrid. Elle est entourée de café et de magasins où se vendent les articles de l’artisanat madrilène. Elle est un lieu où se tiennent les festivités nationales et religieuses.

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