|
Le Matin.ma - 24 nov 2008
En moins de six jours, deux événements à caractère touristique se produisent en ce moment au Maroc. Ils ont la particularité d'être organisés par des opérateurs privés étrangers qui ont, pour ce faire, choisi notre pays. La ville de Casablanca vient d'abriter le séminaire international « Eurohdip 2008 », consacré à la valorisation des ressources humaines, notamment au niveau de l'hôtellerie et de la restauration européennes.
Evénement significatif, parce qu'il a regroupé plus de 150 participants qui, entre échanges et discours, se sont rendus successivement à Rabat et à El Jadida pour visiter des écoles de tourisme. Cet « Eurohdip 2008 » a regroupé des dizaines de délégués venus des 27 pays de l'Union européenne (Slovénie, Italie, Portugal, France, Belgique, etc.) et le Conseil d'administration de cette même institution a choisi Casablanca et Marrakech pour tenir sa réunion annuelle. C'est la première fois, il faut le souligner, que Eurohdip se réunit en dehors de l'Union européenne. Et le Royaume du Maroc peut en effet s'enorgueillir de ce choix judicieux.
Du 27 au 30 novembre, s'est tenu également à Marrakech une importante réunion organisée par l'Association des tour-opérateurs indépendants de Grande-Bretagne (AITO). Il s'agit de la conférence annuelle qu'ils ont l'habitude de tenir, mais qui aura pour cadre privilégié, cette année, la ville ocre. Celle-ci constitue aux yeux de Derek Moore, président de l'AITO, une « destination fascinante qui jouit d'une grande popularité parmi les membres de l'Association britannique qui regroupe quelque 150 des plus grands tour-opérateurs britanniques ». Il convient de rappeler que ce n'est pas la première fois qu'un aussi important groupement d'opérateurs et d'industriels du tourisme de Grande-Bretagne se réunissent au Maroc. Déjà, en novembre 2005, l'Association des agences de voyages britanniques (ABTA), comptant quelque 2 500 membres, avait réuni avec succès son congrès à Marrakech.
Deux événements touristiques internationaux sont donc organisés au Maroc à quelques jours d'intervalle, l'Eurohdip 2008 et la conférence de l'AITO. Qu'ils n'aient aucun lien direct, ne signifie pas qu'ils sont isolés ou qu'ils s'opposent. Bien au contraire. Ils ont cette particularité d'avoir été organisés au Maroc, entre Casablanca et Marrakech, et, surtout, dans une période marquée par le doute et le scepticisme, suite à la crise financière internationale. L'autre particularité, et ce n'est pas le moindre détail, est la confiance renouvelée, renforcée, affichée envers le Maroc. La place du Maroc chez les opérateurs européens, contrairement à d'autres pays, n'a jamais été aussi élevée et hissée au rang d'une destination stable et performante.
C'est une manière de consécration. Les opérateurs européens sont en phase avec les possibilités que leur offrent leurs homologues nationaux, en termes de prestations, de qualité de services et de perspectives de développement. On ne peut que souligner en effet la confiance qui nourrit le rapport de notre tourisme avec les investisseurs et les opérateurs étrangers. Les hausses, relatives dira-t-on mais hausses tout de même des nuitées, aussi bien à Marrakech ou à Agadir sont d'autant plus significatives, indicatives également qu'elles interviennent en temps de crise et de doute généralisé. Elles contredisent et démentent les affres que certains pays de la Méditerranée - nos concurrents à vrai dire - mobilisés sur les mêmes niches et les segments communs du tourisme, semblent connaître et vivre douloureusement.
|
