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L'Économiste - 15 juin 2009 «Une fois pour toutes, il n'y a pas de crise dans le secteur. Pour qu'il y ait crise, il faut que les arrivées reculent. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui». Mohamed Boussaïd persiste et signe. Il continue à renier les effets de la crise sur la destination Maroc. Il prend pour exemple Fès qui a enregistré +15%. Mais est-ce que Fès est représentative. N'empêche, tous les ingrédients de la crise sont bien là (recul des nuitées de 3%, baisse des recettes de voyages de 19%...), la question est de savoir jusqu'où elle pourra conduire la destination et surtout quand elle se terminera? Quoi qu'il en soit, il va falloir anticiper la sortie de crise. A cet effet, la dernière réunion du comité de veille stratégique, tenue hier 9 juin, gouvernement et secteur privé ont formalisé les engagements pris dans le cadre du plan anti-crise dédié au tourisme. Ainsi, des mesures conjoncturelles ont été prises. Un plan d'actions qui vise à soutenir l'Office national marocain du tourisme par l'allocation d'une dotation supplémentaire de 300 millions de DH. Tout un programme a été mis en place. Parmi les objectifs de ce dispositif qui coïncide avec le lancement des nouvelles stations balnéaires (Plan Azur) dans les principaux marchés émetteurs: le renforcement des actions en communication pour accompagner la promotion de Saïdia et de Mazagan qui seront lancées respectivement en juin et octobre 2009. Les 300 millions de DH devront également servir à la communication et la promotion à destination des touristes nationaux via la vente de packages attractifs et des actions avec les TO. Les professionnels sont invités à concevoir des produits accessibles et dédiés au tourisme interne tout en s'adaptant à l'évolution des canaux de distribution en mettant davantage à contribution le Net. Les fonds injectés serviront aussi et surtout à redynamiser la destination Marrakech, laquelle traverse une période difficile en ce moment (-7% de nuitées en avril). A préciser que la ville ocre a réalisé quand même 35% du total des nuitées en 2008. In fine, l'objectif est de préserver les parts de marché de la destination Maroc dans les six marchés émetteurs: France, Belgique, Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Benelux. En même temps, le souci est de maintenir la croissance des arrivées aux frontières. Pour sa part, l'Etat mettra en place des mesures d'ordre structurel. Il s'agit de mécanismes incitatifs pour le développement du résidentiel touristique à usage locatif. Ce qui permettra de développer la capacité litière classée. Parallèlement, l'Etat s'engage à contribuer par un mécanisme d'appui à l'investissement afin d'accompagner la réalisation de projets conventionnés. Il est aussi question, pour les pouvoirs publics, de fournir un appui financier pour la rénovation du parc hôtelier. Une initiative censée accompagner la mise à niveau des hôtels et améliorer les conditions d'hébergement. | 
