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Saïdia: Comment attirer les touristes?
28/07/2009

 

Maroc Voyage  -27/07/2009

 Réaliser une station balnéaire de dernière génération, c’est bien. Encore faut-il pouvoir en assurer le remplissage 12 mois sur 12! Pari difficile dans la conjoncture actuelle, s’accordent à dire les professionnels du tourisme.

Plus encore, dès l’été prochain, date du lancement de la station pilote (Saïdia Mediterranea) et du Plan Azur, le site sera confronté à de nombreuses difficultés au moins pendant les 5 premières années.

Si 2009 ne sera qu’une année de test pour la station Saïdia (Nord-est du Maroc) pour pouvoir ajuster l’offre et les produits du site, dès l’été 2010 la question du remplissage se posera avec acuité. En effet, cette année-là, la haute saison (juillet et août) coïncidera avec le Ramadan. Un mois qui perturbe les arrivées touristiques et où l’on enregistre les plus faibles taux de remplissage des établissements hôteliers. D’autant plus que ce scénario va se reproduire pendant au moins 4 années, c’est-à-dire jusqu’en 2014.

Autre donnée préoccupante, l’animation. Un volet qu’il faudra peaufiner et diversifier sur toute l’année. En clair, les touristes ne viennent pas seulement pour le paysage, ils ont aussi besoin de se divertir et de s’amuser. «Il ne suffit pas de penser aux murs, l’animation est aussi primordiale», estime un professionnel sur place. De sources proches de Fadesa, le concept de la station tel que décliné tourne autour du golf, des sports nautiques, des franchises et de la Marina… En résumé, des «ghettos de luxe», pour touristes à fort pouvoir d’achat. Des circuits dans l’arrière-pays de Saïdia seront exclus et la région ne profitera pas de ce méga-investissement touristique. Car, au-delà de la station, l’on n’a pas cherché à faire jouer des synergies avec le chef-lieu (Oujda), Berkane ou Figuig par exemple. «Il n’y a pas eu d’actions sur Berkane qui est la ville la plus proche de Saïdia», se désole un professionnel. Pourtant, la région regorge d’atouts à fort potentiel: le train du désert Oujda-Bouarfa (en phase de test), les monts des Béni Znassen, l’aménagement des grottes du Chameau et du Pigeon, la station thermale de Fezouane… Et pour cause, «l’on ne raisonne pas dans la logique du produit, mais plutôt dans le sens d’actions pour impacter le Plan Azur seulement», critique-t-on. Une tâche souvent confiée à l’autorité locale. Or, aujourd’hui, ce n’est ni à l’administration ni aux autorités locales de gérer le tourisme à l’échelle régionale. C’est plutôt aux professionnels qu’il revient de proposer des packages de produits en concertation avec les relais à l’international et les TO.

Par ailleurs, en plus de la périodicité et de la difficile équation de remplissage de la station, le problème des métiers connexes à l’hôtellerie est également posé.

Certes, des formations ont été concoctées à la carte pour les besoins de la station avec la mise à contribution des instituts de formation de la région, mais des besoins de profils pointus restent encore posés. Les plans de formations lancés jusque-là se limitent à la formation de profils classiques (serveurs, réceptionnistes, room-service, cuisiniers…).

Mais «le Maroc manque cruellement d’animateurs et de profils spécialisés dans la gestion de marinas, de golfs, sports nautiques, yachts…». A ce déficit de profils pointus et plus techniques, s’ajoute la problématique de la qualité des ressources humaines. D’où l’urgence de lancer des formations encore plus appropriées au positionnement de la station», signale un expert.

Pour preuve, «sur 300 lauréats de l’institut de Saïdia, Iberostar n’en a retenu que 59 jugés valables», poursuit la même source. Des profils jugés somme toute assez basiques. «Par ailleurs, le lancement d’une station ne peut se faire sur la base de lauréats fraîchement diplômés. Les opérateurs devront faire appel à des compétences étrangères déjà opérationnelles», précise un spécialiste de la formation en hôtellerie. On parle notamment de recruter dans le sud de l’Espagne et à Mellilia.

Or, à l’annonce du projet on avait promis que la priorité serait donnée aux jeunes de la région. Seulement, l’Oriental ne compte pas de profils rodés dans les métiers du tourisme et hôtellerie.

En même temps, les opérateurs touristiques ibériques viennent recruter de la main-d’œuvre dans la région de l’Oriental. Ce qui n’arrange pas la situation. «L’équivalent de l’Anapec ibérique est venu recruter une dizaine de jeunes de l’Institut de Saïdia, les meilleurs profils, pour travailler et résider en Espagne», signale un directeur-délégué du département du Tourisme. D’ailleurs, la concurrence ne se limite pas à cela. Plusieurs hauts cadres espagnols qui avaient été recrutés par Fadesa à Saïdia sont repartis en emportant le portefeuille clients. Un fichier consistant de prospects avec les axes de la stratégie marketing.

Autre difficulté, la concurrence maroco-marocaine. En effet, de nombreux projets touristiques ont été déposés. Ils visent l’aménagement et le développement de 12 stations de nouvelle génération tout au long du littoral. Ce qui mettra plus de pression dans les recrutements et attisera à terme la concurrence autour d’une offre similaire.

Force est de constater aujourd’hui que l’ambition touristique territoriale repose essentiellement sur le site de Fadesa, Saïdia-Mediterranea. Tout le reste de l’offre est relégué au second plan. En témoignent les actions de promotion à l’international. «On ne vend pas l’Oriental dans son ensemble, l’on se focalise uniquement sur la station», regrette un expert du tourisme.

Or, le succès de la station dépendra de la dynamique multisectorielle enclenchée et de la diversification de l’offre sur le plan régional, tient à préciser un professionnel à Oujda. Selon ce dernier, la déclinaison du Plan Azur dans l’Oriental n’a pas été conçue dans une vision globale qui tienne compte des spécificités régionales.

 

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