Objectif, prévenir les attentats par le partage des renseignements transfrontaliers
· L’Arabie saoudite veut se montrer active dans le combat contre le terrorisme islamiste
· La Libye, grand absent de la rencontre
Le terrorisme n’a pas de religion et il n’est pas lié àune civilisation déterminée. C’est en substance l’idée maîtresse qui a marqué l’ouverture de la Conférence internationale de lutte contre le terrorisme. Il s’agit même de la philosophie de la Conférence internationale de lutte contre le terrorisme tenue àRiyad. L’objectif est de parvenir notamment àdissocier clairement entre islam et terrorisme et de valider aux yeux des musulmans la légitimité de lutter contre ce fléau. Mais aussi étudier les moyens de rendre encore plus efficaces les procédures et investigations de prévention, est-il expliqué.
Organisée du 5 au 8 février àRiyad par le ministère saoudien des Affaires étrangères, la conférence a pu drainer un nombre important d’experts et de délégués de plus de 50 pays ainsi que des représentants d’organisations internationales (ONU, UE, Ligue arabe, Union africaine).
Les représentants de quelque 15 pays arabes ont fait le déplacement àRiyad. La Libye reste le grand absent de cette grand-messe. Des mesures de sécurité draconiennes sont prises par les autorités saoudiennes. En témoignent les forces de l’ordre et autres militaires en treillis bariolés en force àl’entrée des hôtels, en cagoule, et qui passent au crible tout ce qui entoure les lieux de résidence et de réunion des experts et journalistes. Et pour cause, la Conférence de Riyad intervient 21 mois après que l’Arabie saoudite eut initié une campagne de répression du terrorisme suite aux attentats perpétrés contre 3 complexes résidentiels. A rappeler que depuis mai 2003, l’Arabie saoudite a été frappée par une vague d’attentats meurtriers qui ont fait plus de 100 victimes dont des étrangers. Des attaques revendiquées par les partisans du réseau d’Al Qaida.
Lors de l’ouverture de la conférence, le prince héritier saoudien Abdallah Ben Abdelaziz a appelé àla création d’un centre international de lutte antiterroriste. Selon lui, un centre international permettrait aux experts et autorités du monde entier d’échanger des informations et renseignements instantanés àmême de prévenir que des attentats se produisent et prendre àbras-le-corps ce phénomène. Une idée que soutient la Ligue arabe. Selon le secrétaire général, Amr Moussa, la Ligue est prête àcontribuer àla création de ce centre et àla gestion de ce qui relève du monde arabe et du Proche-Orient. Et d’ajouter: nous dans le monde arabo-musulman, nous ne sommes pas convaincus par les allégations de certains camps conservateurs occidentaux, selon lesquels la pensée musulmane serait derrière certains mouvements terroristes.
De l’avis du ministre saoudien de l’Intérieur, au cours des deux dernières années, plus de 50 attentats avaient été déjoués grâce àdes opérations musclées de prévention. Ainsi, quelque 90 présumés
terroristes ont été tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité. C’est dire que le Royaume saoudien a pu développer une expertise qu’il est prêt àpartager dans le cadre d’un centre international de lutte contre le terrorisme. Le message est on ne peut plus clair. Il s’adresse essentiellement aux pays occidentaux qui ne devront plus être les seuls àdemander des informations et des comptes. Des pays arabes comme l’Arabie saoudite en ont aussi le droit, nuancent les conférenciers saoudiens.
Ainsi, la Conférence de Riyad devra ouvrir une nouvelle page de la coopération internationale antiterroriste. Selon des observateurs sur place, elle est une manœuvre de relations publiques organisée dans le but est de dire que le monde arabe en général et l’Arabie saoudite en particulier ne restent pas inactifs pour combattre le terrorisme islamiste.
Outre les discours officiels, des réunions et ateliers se tiennent àhuis clos entre experts en marge de la conférence afin de trouver les moyens de venir àbout du fléau. Les experts de différentes disciplines (stratégie, renseignements, police, armées, diplomates...) participeront àquatre tables rondes et devront quatre jours durant débattre des racines du terrorisme. Le prince Abdallah a souligné samedi que le terrorisme est intimement lié àtous les autres réseaux criminels internationaux: le trafic d’armes, la drogue et le blanchiment d’argent.
Les ateliers du samedi ont porté sur les expériences des Etats dans leur lutte respective contre le terrorisme. Des délégations du Royaume-Uni, du Pakistan ou encore de l’Algérie ont fait part de leurs expériences mais la présence des médias n’a pas été souhaitable.
La conférence devra s’achever mardi. Et un document final publié àl’issue des travaux avec des recommandations et la mise en place des mécanismes et instruments du projet de centre international de lu tte antiterroriste.
7- - France-Maroc-tourisme-coopération
Siganture d'un accord de coopération entre le Club Med et la CDG
Le Club Med et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) ont signé, jeudi àParis, un accord de coopération destiné àrenforcer et àimpulser le partenariat entre les deux organismes.
L'accord a été signé par MM. Henri Giscard d'Estaing et Mustapha Bakkouri, respectivement PDG du Club Med et Directeur général de la CDG, en présence notamment du ministre délégué français au budget et porte-parole du gouvernement, M. Jean-François Copé, et de l'ambassadeur du Maroc àParis, M.
Fathallah Sijilmassi.
Dans une déclaration àla MAP, M. Bakkouri a indiqué que ledit accord constitue une nouvelle étape de partenariat entre la CDG et le Club Med qui remonte à1969.
Il a rappelé que les deux parties avaient donné en 2002 une nouvelle impulsion àce partenariat en s'engageant ensemble àconstruire, àla Palmeraie àMarrakech, un nouveau village représentatif de ce que veut être le Club Med àl'avenir.
Cet accord est àmême de permettre àce partenariat de prendre de nouvelles dimensions dans la mesure où tous les villages du Club Med au Maroc seront regroupés au sein d'une même société, appelée àêtre l'outil de développement du Club Med dans le Royaume, a précisé M. Bakkouri |