Le Soleil -18/01/2010
En prélude au Salon international du tourisme de Dakar (Sitdak), prévu du 27 au 31 mai prochain, l’Agence nationale de promotion touristique (Anpt) a procédé hier à l’installation du comité de pilotage qui devrait saisir cette opportunité pour jeter les bases d’une pérennisation dudit salon et ambitionne d’en faire un événement majeur dans le calendrier des rencontres du monde du tourisme, de la culture et de l’artisanat.
Doté d’une capacité touristique et culturelle de grande diversité et de qualité, à plusieurs égards exceptionnelles, le Sénégal demeure la plus importante destination de l’Afrique de l’ouest. Cependant, les chocs exogènes et endogènes survenus ces dernières années ont provoqué une perte d’attractivité et de vitalité du produit touristique sénégalais. Cela se traduit par un fléchissement régulier des performances. Dès lors, des mesures énergiques de redressement et de relance du secteur touristique s’imposent aux autorités, comme aux professionnels. Ces données ont fait dire au ministre du Tourisme, Thierno Lô, qui présidait la cérémonie d’ouverture, que la vision du chef de l’Etat en la matière, est de faire du secteur un des leviers de croissance économique du Sénégal matérialisée du reste à travers la constitution de la grappe de convergence Ticaa (tourisme, industries culturelles, d’artisanat d’art) comme une des composantes de la stratégie de croissance accélérée (Sca).
Selon M. Lô, l’enjeu n’est rien d’autre que d’articuler ces trois composantes, pour d’abord structurer une offre touristique compétitive de qualité à même de consacrer à la destination, une image tenant en compte toute la richesse et la diversité de notre patrimoine national. Ainsi, soutient-il, l’organisation du premier salon international du tourisme de Dakar vient symboliser le renforcement d’un partenariat entre secteurs privé et public de notre pays. En outre, poursuit-il, ce rendez-vous de Dakar sera sans conteste, un lieu d’expression artistique, d’échanges et d’opportunité d’affaires en même temps qu’il fera office de vitrine pour vendre la destination Sénégal.
Certes, la crise internationale a marqué un ralentissement dans tous les secteurs d’activité y compris celui du tourisme, mais d’après le ministre, l’industrie du tourisme demeure toujours un puissant levier pour la création de richesses et un moyen de réduction de la pauvreté. En effet, fera-t-il remarquer, en 2008, les arrivées se sont élevées à 924 millions avec des recettes estimées à près de 625 millions d’euros.
Cependant, malgré la crise, il soutient que le tourisme est en croissance continue en Afrique avec une progression de plus de 4%.
|