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l'Echo touristique /04/10/2010
Le ministre malien du tourisme a annoncé une série de mesures de sécurisation des lieux touristiques afin de rassurer les visiteurs. Mais le pays, bien que placé en zone verte, est aujourd’hui déserté.
L’hiver touristique du Mali est très mal engagé. Bien que la moitié sud du pays, qui concentre 80% des sites visités, soit classée en zone « sûre » par le Quai d’Orsay (y compris, jusqu’à nouvel ordre, les villes de Mopti et Ségou ainsi que le pays dogon), le Mali fait lui aussi les frais de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne. Tout comme le Point Afrique, qui a décidé de maintenir pour l’instant son vol vers Mopti, tous les TO enregistrent des annulations en cascade et une chute vertigineuse des réservations : -40% chez Terre d’Aventure, -85% chez La Balaguère… « Le problème n’est pas que ce soit en vert ou en orange sur la carte du Quai d’Orsay, le problème c’est que nous n’avons plus de demande, constate Christine Ivachkevitch, chef de produit Mali chez Voyageurs du Monde. Sur le départ du 31 octobre, j’ai zéro réservation. » Le groupe VDM a d’ailleurs réduit ses engagements sur le vol de Point Afrique à seulement 5 sièges par rotation.
Pour stopper l’hémorragie, le ministre malien du Tourisme, N'Diaye Bah, qui a rencontré hier les TO français, leur a annoncé une série de mesures de sécurisation des touristes : « tous les hôtels de Mopti, Djenné, Tombouctou et du pays dogon seront désormais gardés, assure-t-il, et nous fournirons des escortes pour se rendre à Tombouctou. » Classée en zone rouge par le Quai d’Orsay, la ville sera l’une des étapes d’un éductour qui doit rassembler 12 chefs de produits de TO européens mi-octobre. Aucun voyagiste français ne fait le voyage.
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