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Le matin.ma//10/10/2012
Rabat se caractérise par l’une des plus faibles capacités d’hébergement touristique du Royaume ainsi que par une mise en valeur insuffisante des zones d’intérêt touristique.
Le taux d’occupation des chambres dans les établissements d’hébergement classés a affiché 60% contre 56%, une année auparavant.
L’activité touristique a connu, selon les derniers chiffres officiels du mois de juin 2012, une légère amélioration par rapport à la même période de l’année précédente.
Les nouvelles statistiques de l’Observatoire du tourisme font ressortir une hausse de + 3% du nombre des nuitées réalisées par les établissements d’hébergements touristiques classés. Cette hausse (+3%) revient notamment aux résultats enregistrés par les touristes non résidents, avec +6% alors que les résidents ont enregistré une baisse de -5%.
À noter que cette hausse de +3% intervient après une période de stagnation des nuitées lors des six premiers mois de l’année. La cause en est la baisse des nuitées des non-résidents (-1%), amortie par la hausse des résidents (+1%). Ainsi, les catégories d’hôtels classés 3, 4 et 5 étoiles ont cumulé 90% des nuitées totales enregistrées à Rabat au cours du mois de juin 2012.
Ainsi, les hôtels 5 étoiles ont caracolé en tête de liste, avec prés de 20 000 de nuitées au mois de juin. Suivis de la classe 3 étoiles avec prés de 16 000 nuitées.
Des chiffres qui confirment, encore fois, que le tourisme à Rabat est celui des affaires. D’ailleurs, plus de 60% de l’hôtellerie se situent dans les 4 et 5 étoiles.
On note aussi des performances positives en termes de nuitées. Et ce, en comparaison avec le mois de mai 2011. En l’occurrence, + 20% pour les 3 étoiles, +5% pour les 4 étoiles et 2% pour les 5 étoiles.
Quant au taux d’occupation des chambres dans les établissements d’hébergements classés, il a affiché 60%, contre 56% une année auparavant, soit une augmentation de 4 points.
Ces résultats confirment, encore une fois, que le tourisme peine toujours à décoller. Rabat reste une zone de passage par excellence, et son activité touristique relève, essentiellement de break. Conférences, festivals et visites officielles des invités du Royaume restent la principale source d’alimentation des activités hôtelières.
Les touristes ne font, en général, que passer par Rabat pour aller séjourner ailleurs. Ce qui explique d’ailleurs, la faible durée moyenne de séjour (MDS). Celle-ci est estimée entre 1,9 et 2,1, alors que la moyenne nationale est à 4.
Rabat est dépassée par plusieurs destinations (Marrakech, Agadir et Fès). Par contre, la capitale enregistre le plus haut taux de remplissage, mais pour une courte durée (deux nuitées).
En outre, Rabat se caractérise par l’une des plus faibles capacités d’hébergement touristique du Royaume ainsi que par une mise en valeur insuffisante des zones d’intérêt touristique. À cela s’ajoutent, l’absence d’infrastructures adaptées aux nationaux et le manque du foncier.
Le tout couronné par l’absence d’une vraie stratégie promotionnelle de la ville. Et ce, malgré les avantages que renferme la région de Rabat, autant d’atouts (historiques, culturels, naturels) qui ne sont pas suffisamment exploités. Des potentialités qui peuvent faire du Rabat une destination nationale et internationale d’une vocation particulière pour les touristes.
Ainsi, le développement et la promotion de la destination Rabat ne peuvent se faire sans le concours de l’ensemble des intervenants publics et privés.
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