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Tunisie et Maroc, principales destinations des Algériens
24/06/2005

 

Nourreddine Es-saoudi

 

La Tribune (Alger) 15 Juin 2005 - Dans les dix années qui viennent, le marché mondial du tourisme rivalisera avec celui de l'énergie en termes de chiffre d'affaires et de bénéfices, estiment de nombreux spécialistes éberlués par la persistance du boom touristique. Avec une croissance exponentielle qui perdure depuis au moins deux décennies, le tourisme représente aujourd'hui un véritable générateur de richesses, un facteur de développement socioculturel et un indice crédible de stabilité.

Dans tous les pays émergents, l'industrie du voyage connaît un développement considérable. Les destinations à forte croissance depuis la seconde moitié des années 1990 (+88% pour la Chine, +72% pour le Moyen-Orient, +174% pour l'Afrique du Sud en 1991, +119% pour la République tchèque ) connaissent, presque toutes, aujourd'hui un bond économique qualitatif. «Après le pétrole et le gaz, la seconde potentialité de l'Algérie, c'est le tourisme, mais beaucoup plus d'investissement est requis dans ce domaine. C'est un secteur qui peut attirer des milliards de dollars pour le pays», estime justement le professeur Edward Nell, s'exprimant la semaine dernière en marge des 9èmes rencontres internationales de notre confrère El Khabar. L'économiste new-yorkais avait cependant souligné avec force que «l'industrie du tourisme a besoin impérativement de gens maîtrisant les langues étrangères et également d'une bonne compréhension des standards internationaux en la matière». En plus d'une demande intérieure en nette progression, le pays recèle, en effet, de réelles potentialités à même d'en faire une destination internationale privilégiée. Un patrimoine culturel pluriel, des sites pittoresques, une diversité climatique et biologique, et une position géostratégique à mi-chemin entre l'Orient et l'Occident sont assurément autant d'atouts rarement réunis en un seul pays. Prenant progressivement conscience de cette opportunité, le secteur privé -aussi bien local qu'étranger- a concédé ces dernières années quelques investissements qui se sont vite révélés fructueux malgré toutes les déficiences constatées.

L'insuffisance de l'offre en matière d'accueil, la qualité médiocre des prestations, la cherté des séjours et le facteur sécuritaire défavorable n'ont pas eu raison des établissements en question. Bien au contraire, ils ont paradoxalement réussi à se maintenir en développant-même timidement- leur capacité d'accueil avec en plus une lente amélioration de leurs services. Un développement qui reste cependant en deçà de la demande locale qui se dirige vers l'extérieur pour défaut d'infrastructures de haut standing.

Les agences de voyages et de tourisme, qui se sont multipliées ces dernières années dans ce même sillage, constituent à ce propos des baromètres fiables à cette tendance «massive», relativement nouvelle en Algérie et touchant essentiellement les couples sans enfants. «Petits déplacements et courts séjours, voilà la tendance actuelle», résume avec autorité Bouzid Boukou, gérant d'Allenas-voyages (une agence domiciliée à Béjaïa) qui note chez ses clients une préférence pour les pays voisins (Tunisie, Maroc) avec cependant un certain ascendant pour le premier pays cité «à cause sans doute de son concurrentiel rapport qualité/prix», ajoute-t-il. Les va-et-vient incessants enregistrés ces derniers jours chez les agents de voyages témoignent de cet engouement des touristes locaux en quête de meilleures conditions de repos et de détente qui seraient en adéquation avec leurs moyens budgétaires. Bien que la majorité des intéressés préfèrent temporiser et bien juger les offres avant de se décider, la propension générale se dessine déjà et répond à une rude concurrence sur le marché. Un séjour tunisien d'une semaine en demi- pension dans un hôtel 2 étoiles revient à 13 460 DA par personne en occupation double et un peu plus de 30 000 DA dans un palace 5 étoiles. Bien sûr, les frais de voyage ne sont pas inclus, «mais ça reste bien en deçà des tarifs pratiqués sur le marché local si l'on prend en considération la qualité des services», précise notre interlocuteur. Un périple culturel de 8 jours au Maroc (Casablanca-Merrakech) dans un hôtel 4 étoiles -également en demi-pension- est proposé à 50 000 DA et 400 euros.

Cette différence dans les tarifs favorise bien sûr la Tunisie. Des destinations comme la Turquie ou la Grèce sont de moins en moins prisées à cause justement de ces suppléments, parfois importants, en devises. L'Egypte, la Jordanie et la Syrie dont les séjours sont intégralement «payables» en monnaie nationale (frôlant les 10 000 DA/ semaine/personne) ne suscitent pas cependant grand intérêt, à cause probablement des frais de transport. Très peu de demandes portent aussi sur l'Extrême-Orient ou l'Amérique du Nord pour les mêmes raisons de longueur du trajet. «Les pays de l'Union européenne sont généralement très demandés, mais les mesures draconiennes en matière de délivrance de visas et le paiement d'une partie du séjour en euros dissuadent de plus en plus le touriste algérien qui se tourne en dernier recours vers les pays voisins proposant des produits de substitution concurrentiels», constate Boukou qui croit que nos installations, une fois modernisées, pourront prétendre à une bonne part de ce marché. Pouvoirs publics, voyagistes et opérateurs économiques sont, de ce fait, interpellés à mettre toutes les conditions pour asseoir une véritable stratégie de développement du secteur. Une politique globale faisant prévaloir l'humain, l'environnement et le patrimoine historique et culturel.

Dans cette optique, notre interlocuteur suggère «la revalorisation et la sécurisation des sites touristiques délaissés, la relance des offices locaux du tourisme, l'aide des agences de voyages pour l'acquisition de terrains de camping, le réajustement de la commission sur les titres de transport aérien, l'amélioration du niveau de formation des personnels intervenant dans le domaine et la réforme du secteur bancaire pour l'adapter aux mutations des marchés du tourisme de par le monde». Des propositions maintes fois réitérées par les voyagistes à l'attention du ministère de tutelle pour faire du tourisme un filon créateur d'emplois, générateur de devises, un facteur d'équilibre régional et de développement économique.

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