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Ville de mythes et musée de pirates
02/09/2005

 

Ronda- Dominick Merle

Les spécialistes de la génétique ont démontré récemment que les ossements de la cathédrale de Séville sont effectivement ceux de Christophe Colomb, comme l’avaient depuis toujours clamé les habitants de Séville. Voilà un argument en leur faveur ; alors qu’il y a d’autres pays, tels Cuba et la république Dominicaine, dont les affirmations que le célèbre navigateur y soit inhumé, paraissent moins convaincantes. En conséquence, le pauvre Christophe Colomb est ou bien mort plusieurs fois, ou bien ses os ont été dispersés à travers plusieurs pays.

Dans toute la zone sud de l’Andalousie, il y a de nombreuses « belles villes Ã‚» où ont été inhumés de grands personnages historiques, tels le peintre Picasso à Malaga , le toréador Manoliete à Cordoue et le dernier roi catholique à Grenade. Toutefois, il n’y a aucune célébrité inhumée à Ronda, même si Orson Wells y a vécu durant une certaine période, Hemingway y a écrit, but et dormit plusieurs fois, et la célèbre chanteuse Madona y a loué l’arène pour son spectacle. A part cela, Ronda est une petite ville tranquille du sud de l’Espagne, de 35000 habitants. C’est pour cela que nous l’avons choisie comme escale. Tout simplement, nous avons voulu visiter un lieu dont on n’a pas entendu parler auparavant et qui n’est pas habituel pour les touristes.

Nous y avons transgressé tout ce qui est conseillé par l’ensemble des guides : au lieu d’y passer une demi-journée au maximum, nous avons décidé d’y passer deux nuits dans le cadre de notre périple qui a commencé à Séville pour faire la boucle par Cordoue et Grenade.

Nous avons été étonnés par le gigantisme de la cathédrale de Séville, l’une des plus grandes du monde, ainsi que par les festivités et le cachet spécifique de la capitale de l’Andalousie. La grandeur et la beauté de la cathédrale de Cordoue qui a été par le passé la grande mosquée de cette ville nous ont aussi impressionné. Nous avons quitté cette ville après avoir contemplé avec émerveillement le vaste palais/forteresse d’Alhambra qui remonte au 13ème siècle. Mais, ce qui nous a touché à Ronda, est l’œuvre d’un jeune homme simple et sensible, dont on parlera après.

Ronda est érigée sur une falaise rocheuse de 180 m de hauteur, avec une architecture modeste laissant la prééminence au beau paysage naturel. Le

Fleuve Tage qui se faufile à travers la brèche rocheuse est le paysage le plus attrayant. Sur les deux bords se dressent les habitations qui paraissent s’agripper au sol pour se maintenir et comme s’il suffit d’un petit coup pour qu’elles dégringolent.

En raison de sa nature rocheuse, Ronda a été la dernière ville mauresque à tomber entre les mains des Croisés. Il y a un pont courbé, Puente Nuevo, édifié sur la brèche, reliant l’ancien quartier de la ville, La Ciudad, et le quartier moderne, El Mercadillo. Il a été décrit comme l’une de merveilles architecturales lors de sa construction à la fin du 16ème siècle. Plusieurs personnes en sont tombées et sont mortes ; parmi eux l’architecte qui l’a conçu. Hemingway a décrit comment des prisonniers en ont été jetés vivants lors de la guerre civile espagnole.

Nous avons résidé à l’hôtel Prador de Ronda, situé au bord de la falaise dans El Mercadillo. Cela nous a permis de traverser à pied le pont Puente Nuevo et de découvrir l’ancien quartier mauresque, qui est un véritable labyrinthe de rues et ruelles, aux maisons blanches avec des balcons neufs. Au centre de ce quartier, on trouve l’église Santa Maria dont la façade s’ouvre sur une grande place. Comme les églises andalouses, celle-ci a été construite sur une ancienne mosquée, la grande mosquée de Ronda. Sa tour a été édifiée sur l’ancien minaret de la mosquée. Près d’elle, il y a le palais Mondragon qui était au 14ème siècle la résidence du roi mauresque Abou Lemos. Il y a aussi des hammams en bon état qui datent de cette époque.

Tard dans la même journée, on a fait un détour par ce qu’on nomme « les villes blanches d’Andalousie Ã‚». Il s’agit d’un ensemble de villages de montagne proches peint en blanc des milliers de fois. Certaines maisons et boutiques ont été taillées à même le roc, d’autres semblent atterrir du ciel, comme si ce qui en paraît est pris d’un ouvrage de mythologie.

Sur le chemin du retour à Ronda, ce soir, je me suis dirigé avec ma femme et notre guide Javier au El Mercadillo, proche de notre hôtel, et nous sommes entrés à un petit café du nom de « Flores Ã‚», en référence à un célèbre pirate, nous dit-on. Il y avait un tableau d’un coq encadré, qui attira notre attention, étant donné que nous sommes collectionneurs de ce genre de peinture.

En réalité, ce n’était pas un beau tableau ; mais malgré cela, nous avons demandé, par l’intermédiaire de notre guide Javier, au jeune qui était derrière le comptoir de nous le vendre. Poliment, ce dernier s’excusa de ne pouvoir le vendre, tellement il s’y était attaché. Mais, il nous promit d’en faire une copie et de nous la ramener le lendemain à notre hôtel. On le remercia tout en dégustant le fort café espagnol qu’il nous servit.

Rapidement, on devint ami, nous appelant par nos prénoms. Le jeune du comptoir, qui s’appelle Pedro, nous apprit – Javier nous traduisait - que l’origine des tapas dont les Espagnols sont friands est de Ronda. Je suis sûr qu’il est sincère ; mais lors d’un autre voyage en Espagne, j’ai entendu la même chose à Tolède. Jusqu’à aujourd’hui, Cuba et la république Dominicaine, revendiquent la même chose.

Au dernier jour, nous avons visité Plazza de toros, la plus ancienne arène de tauromachie du monde (1785), où Madona avait organisé quelques années auparavant son concert. Ce qui provoqua un scandale, nous dit-on, car malgré que les compétitions de tauromachie étaient rares à Ronda ces derniers temps, cette arène était quasiment sacrée pour les habitants, et les tours qu’y a effectué Maradona en dansant a été pour beaucoup une atteinte à la sacralité de ce lieu. C’est un sujet encore brûlant pour les habitants.

 Même s’il y a souvent un seul spectacle de tauromachie par an, l’arène se transforme deux fois par mois en un marché populaire ; où affluent en grand nombre les gitans de toute l’Andalousie avec leurs marchandises. C’est l’un des grands marchés de l’Espagne, et personne ne conteste, semble-t-il, la transformation de cette arène en un marché populaire.

Notre dernière étape a été le Musée des Pirates, Las Pandoleros, spécialisé dans les personnages romantiques du passé, qui sont pour certains des assassins, et pour d’autres des Robins des Bois. En raison de sa nature montagneuse, Ronda avait attiré de nombreux pirates, qui y ont trouvé des grottes pour se cacher. Le plus célèbre de ces pirates est Tambraneo (l’oiseau matinal), qui avait commencé ses assassinats à 13 ans. On prétend qu’il volait les riches pour aider les pauvres, jusqu’à son assassinat par un autre pirate en 1833, à l’âge de 28 ans.

A notre retour à l’hôtel cette nuit, on se dirigea vers le restaurant. Il n’y avait aucun indice sur le tableau du coq. Mais, au milieu du dîner, un employé de l’hôtel est venu nous apporter un tableau et une lettre. Ce fut le tableau du coq encadré et une lettre de Pedro dans laquelle ce dernier nous indique qu’il nous offre le tableau en cadeau. Ce coq se dresse aujourd’hui majestueusement dans notre salon. C’est l’un des plus beaux objets d’art que nous avions rapporté de nos voyages à travers le monde.

Enfin, Ronda ne renferme peut-être pas les dépouilles de Christophe Colomb, de Picasso, ou de Manoliete, mais elle mérite plus qu’une demi journée. Prière de rechercher le jeune au cœur sensible qui nous a très touché par son amabilité.

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