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El Madaïn : tourisme au cœur de l’histoire
03/11/2005

 

Reportage Walid Abdel Amir Alwan

Photos : Fadel Abbas Essalami

Il est peut être rare que soient réunis dans une même région des vestiges de monuments historiques, des tombes des compagnons du Prophète (PSL) et le lieu où se déroula l’une des grandes batailles des Musulmans qui constitua un tournant historique pour l’Islam. Pourtant cela existe bel et bien, sur un lopin de un km², à El Madaïn, au sud de la capitale Bagdad.

 

Le lieu et l’appellation

Cette ville se situe à 40 km au sud de Bagdad et porte plusieurs appellations, « El Madaïn Ã‚»( en araméen), « Taysafoun Ã‚» (en persan) et « Sloqiya Ã‚» (en grec). Elle fut fondée par les Parthes, un peuple venu du sud de l’Iran, qui avait conquis l’Irak en l’an 141 av. J-C. et en avait fait leur capitale. Les Sassanides l’avaient eux aussi choisie pour être leur capitale d’hiver, à côté de leur capitale d’été, Soussa en Iran, après que le sassanide Ardchir a pu éliminer Artaban, le dernier roi des Parthes en 224 de l’ère chrétienne. Depuis, les Sassanides ont gouverné l’Irak, jusqu’à sa conquête par les Musulmans.

 Il semble que le choix de cette région pour abriter la capitale des grands Etats de cette époque était motivé par des considérations militaires. Elle est protégée naturellement par le fleuve du Tigre à l’est. L’abondance de l’eau y a encouragé la construction d’habitations stables. Le palais fondé par Chabour 1er (241-275), surnommé le Palais blanc ou le Palais de Kisra, est le monument le plus remarquable de cette région. Il abrite la plus célèbre arcade de l’histoire, connue sous l’appellation « arcade de Kisra Ã‚».

 

Arcade de Kisra

Elle est considérée comme l’une des plus grandes et des plus hautes de l’ancien monde. C’est une partie du Palais blanc dont les murs s’étaient effondrés. Il n’en reste que l’arcade, certains fondements et des amas de pierres sur une centaine de mètres aux alentours. Ce qui reste révèle la grandeur de ce palais en son temps. L’arcade a une hauteur d’une trentaine de mètres, une largeur de 25,5 m et des murs d’une épaisseur de 7 m à la base. Le pavillon a une vue sur l’est avec trois portes. La première vers la droite, la seconde vers la gauche près de l’ouverture du pavillon, et la troisième près du mur face à l’ouest. A gauche du pavillon, on trouve une grande muraille atteignant le sommet de l’arcade, d’une épaisseur de 6 m à sa base. On a récemment soutenu cette muraille par des briques et du ciment pour éviter son effondrement. L’autre mur, qui était à droite du pavillon, s’était écroulé en 1887 suite à une crue du Tigre.

Les missions de fouilles archéologiques étrangères, notamment l’allemande en 1931 en collaboration avec le musée Metropolitin de New York, ont dévoilé de nombreux secrets de ce palais. La superficie de la ville a été estimée à 3 km² environ. Cette mission a pu découvrir diverses constructions, la muraille de la ville et le contour du palais. Il est apparu que ce palais était composé du grand pavillon au centre et de la salle du Trône, entourée de petites chambres au nord et au sud. En face, il y a un long couloir qui aboutit à une vaste place dans l’axe du pavillon. La construction de cet édifice est faite avec des briques et du gypse. Son intérieur est couvert de gypse et de belles couleurs. Quant à sa façade, elle était ornée de motifs en gypse et de grandes statues en marbre.

Les fouilles ont permis la découverte de différents articles datant des époques hellénistique, Parthe, sassanide et islamique : charrue, bouteilles en verre, gravures en gypse, statuettes en marbre, ustensiles en bronze et des pièces de monnaie en argent et en bronze.

Le livre des anciens arabes a évoqué le splendide décor de ce palais, ses gravures en or et en pierres précieuses, ses rideaux de soie, ses prestigieux tapis, les statues qui ornaient ses façades et ses couloirs, et les calligraphies assyrienne et persanes qui décoraient les murs du pavillon.

 

Tombes des compagnons du Prophète et de Ahl Al Bayte

Après la conquête de l’Irak, sous le règne de Omar Ibnou Al Khattab, cette région a été choisie par certains compagnons du Prophète (PSL) comme lieu de leur habitation. Ce fut le cas notamment du respectable compagnon Salmane El Farissi, qui a été désigné comme gouverneur de l’Irak, par le Calife Errachid II.

Il s’appelait Roger, et après avoir embrassé la foi musulmane, le Prophète lui donna le nom de Salmane. Les gens de l’Irak l’appelaient Salmane Bek, signifiant Salmane le pur. Il mourut en l’an 34 de l’Hégire (655 environ) et fut inhumé à El Madaïne, un peu au nord du Taq.

 

Mausolée du compagnon Salmane El Farissi

Le mausolée se compose d’une vaste esplanade, avec deux grands portails, et de nombreux pavillons. Certains de ces derniers furent transformés en une école religieuse. Au sommet du mausolée, on trouve deux hauts minarets et quatre dômes. Un au-dessus de la tombe de Salmane El Farissi, deux au sommet du mausolée Abdullah Ben Jaber Al Ansari et Assayed Attaher, et le dernier en haut de la mosquée. Sur la droite du mausolée, il y a une mosquée qui a été agrandie avec des extensions externes couvrant les prieurs de la pluie et du soleil les vendredi. En dépassant l’esplanade, on trouve une petite porte au-dessus de laquelle est écrit cette parole du Prophète (PSL) : « Salmane fait partie de Ahl Al Bayte Ã‚». A la sortie de cette porte, s’étend une place d’une superficie de 60m² comprenant une petite bibliothèque de Corans, avec une pancarte où est transcrite une imploration spéciale de la visite. Cette place a été récemment restaurée, et son plafond a été orné de beaux motifs islamiques. Au milieu de cette place, il y a une petite porte qui mène directement à la tombe.

Celle-ci est située au milieu d’un petit mausolée joliment décoré, comprenant une petite grille donnant sur la place et une porte métallique menant aux tombes des compagnons Houdaifa Ben Al Yamane, Abdullah Ben Jaber Al Ansari et Assayed Attaher Ben Mohammed Al Baker. Au sommet du mausolée, il y a une caisse en bois ornée d’argent, dotée de lampe en bronze à chacun de ses coins.

 

Tombe du compagnon Houdaifa Ben Al Yamane

A gauche de la tombe du compagnon Salmane El Farissi, se trouve celle du compagnon Houdaifa Ben Al Yamane, l’un des valeureux guerriers musulmans et un éminent connaisseur du Coran et de la Sunna. Le Calife Othman Ibn Affane l’avait nommé gouverneur de El Madaïne. Et après l’assassinat de ce dernier, le Calife Omar Ibnou Al Khattab, l’avait confirmé à ce poste. Il mourut en l’an 36 de l’Hégire. Sa tombe et celle du compagnon Abdullah Ben Jaber Al Ansari étaient sur la rive du Tigre. Après leurs usures suite aux crues du fleuve, leurs sépultures furent transférées à leur lieu actuel en 1931. Le mausolée de ce compagnon est de la même dimension que celui de Salmane El Farissi.

En haut de la tombe, il y a une caisse en bois joliment décorée avec un cadre en aluminium à son sommet.

 

D’autres tombes

Au sein du même mausolée, à quelques mètres, on trouve la tombe du compagnon Abdullah Ben Jaber Al Ansari, fils du célèbre compagnon Jaber Ben Abdullah Al Ansari qui avait participé à 18 batailles aux côtés du Prophète (PSL). Il mourut en l’an 78 de l’Hégire et fut l’un des grands érudits de l’explication du Coran et de la Sunna. On trouve également dans ce mausolée la tombe de Assayed Attaher Ben Mohammed Al Baker, Ben Al Imam Ali ben El Housein ben Ali ben Abi Taleb.

 

Panorama d’El Kadissiya

Ce même lieu a enregistré la victoire des Musulmans sur les Perses lors de la bataille d’El Kadissiya. L’armée musulmane dirigée par Saad Ben Abi El Wakasse s’orientait vers El Madaïne ; et dès qu’elle avait vu le palais de Kisra elle s’était rappelée la promesse du Prophète relative à la conquête de ce palais. La ville fut soumise au siège au mois Di Al Hijja de l’an 14 de l’Hégire, jusqu’à la fuite des habitants. Saad Ben Abi El Wakasse entra alors avec son armée à El Madaïn et au palais blanc.

On a réalisé un panorama représentant la bataille d’El Kadissiya avec des effets sonores de haute technologie, dans un édifice spécialement réservé, comprenant deux autres bâtiments, l’un pour les équipements, l’autre pour le personnel. Cet édifice était très visité, notamment par les étudiants. Malheureusement, après la chute de l’ancien régime, ce panorama a subit pillage et destruction et est devenu comme le palais de Kisra, un simple vestige.

 

Complexe touristique d’El Madaïne

Sur les rives du Tigre, au milieu des arbres d’agrumes et des palmiers, à un kilomètre environ du palais de Kisra, a été édifié le complexe touristique d’El Madaïne dans les années 70 du siècle précédant.

Ce complexe se compose d’un hôtel de deux étages avec 20 chambres équipées de tous les moyens du confort, de 5 villas comportant chacune deux chambres à coucher, un salon, une cuisine et une salle de bain, de 16 appartements et de 16 studios.

Il y a en outre un supermarché, une piscine olympique et un parc de loisirs pour enfants. Sur la façade donnant sur la rive du Tigre, il y a une péniche qui était destinée à être un casino flottant. Il est à noter que les prix d’hébergement sont bon marché : 20 dollars pour une nuit en villa, 8 dollars pour le studio.

Avant l’occupation de l’Irak, il était très difficile de pouvoir réserver une chambre dans ce complexe les vendredis, car c’était le lieu préféré pour les nouveaux mariés et ceux qui aiment la quiétude. De nombreuses familles y allaient lors des fêtes officielles et religieuses : les Bagdadiens avaient l’habitude de s’y rendre lors des fêtes du Fitr et Al Adha. Mais, suite aux événements récents, l’activité touristique y est stoppée. Aujourd’hui, cette station a été aménagée pour accueillir les familles de Fallouja qui y sont logées gratuitement.
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